Ce point-ci a une tout autre saveur

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Le problème, avec les sommets, c’est que c’est souvent la même histoire : on en attend des montagnes, et on rentre déçu. Le Bruges-Standard d’hier s’inscrit dans ce scénario. Un peu parce que les joueurs de Preud’homme n’ont pas su profiter d’une bonne première mi-temps, qu’ils ont pourtant dominée, multipliant les occasions; et un peu parce que le Standard, pourtant très offensif sur papier, a refusé de trop se livrer, ce qu’on peut comprendre, loin de Sclessin.

Au final, les Rouches prennent un point, le troisième en trois journées. Mais celui-ci a une toute autre saveur que ceux arrachés contre Genk et Lokeren, et a d’ailleurs été accueilli par des bras levés. «On était venu pour la victoire, comme le montre notre composition, tente de convaincre Guy Luzon, une fois le chapitre arbitrage refermé (voir ci-contre). Mais il ne faut pas oublier que Bruges est très solide ici. Et qu’on vient de stopper leur série de six victoires à domicile.» L’entraîneur du Standard maîtrise les chiffres et savait donc qu’avec ce 0-0, il avait l’assurance de passer ce lundi de Pâques en tête, quel que soit le résultat d’Anderlecht.

Dimanche, il se rend justement au Parc Astrid, et un nouveau nul ne serait pas forcément une mauvaise chose, même si les Rouches pourraient perdre la tête du championnat pour la première fois de la saison, en cas de succès brugeois à Lokeren. Luzon pourra compter sur Vainqueur, puisque celui-ci n’a pas reçu sa dixième jaune synonyme de double suspension, hier, même s’il aurait dû. «Ce n’aurait pas été un problème, j’ai de bons remplaçants», assure le T1.

«Marquer aurait obligéle Standard à modifier son organisation»

À Bruges, il a d’ailleurs fait appel à Kanu et Mujangi Bia, absents jeudi passé. Et il a aligné une nouvelle composition inédite. Quatre jours après le 4-2-3-1 de Lokeren (2-2), retour à un classique 4-4-2. Avec une nuance, de taille: Vainqueur était le seul joueur au profil défensif de la ligne médiane, puisqu’il n’était associé ni à de Sart, ni à Buyens, ni à Cisse, mais à Mpoku. Ce duo central était entouré de Carcela et Mujangi Bia. Une «nouvelle nouvelle-formule» qui n’a pas vraiment permis aux Rouches de déstabiliser un Bruges conquérant en première période, mais peu concret malgré neuf corners et une litanie d’opportunités (tête de De Sutter 5e, bicyclette de Meunier 7e , coup franc puis tir de Refaelov 13e et 30e , tir de Lestienne 43e et tête de De Sutter au ras du poteau 46e ). «Mes joueurs auraient dû en mettre une au fond sur les quarante-cinq premières minutes, regrettait Preud’homme après coup. On s’est créé beaucoup de possibilités… ce qui nous a coûté beaucoup d’énergie. Pour ce troisième match en dix jours, il était difficile de tenir le même tempo en seconde période. Si on avait ouvert le score, on aurait obligé le Standard à modifier son organisation, et, donc, à laisser plus d’espace. Au final, c’est un mauvais résultat pour nous.»

MPH sait que, même s’il pourrait se retrouver leader dimanche prochain, son équipe devra disputer trois des cinq matches du second tour en déplacement. Dont un crucial Standard-Bruges, dimanche 11 mai. Mais pour que les Rouches profitent d’un calendrier a priori plus facile, ils devront renouer avec la victoire. Car les matches nuls ne permettront pas éternellement de rester devant.

Source : lavenir.net

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