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Monument du Standard de Liège, Gilbert Bodart n’a pas eu la vie facile depuis la fin de carrière. Entre problèmes judiciaires, familiaux et sportifs, le Gil repart aujourd’hui du bon pied : un bébé en route et la relance du FC Juprelle, en P4 liégeoise.

Après la fin de votre carrière, on peut dire que la vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Comment est-ce que ça se passe aujourd’hui ?

Non surement pas. Maintenant, je vais dire que ça se passe bien parce que la vie c’est un concours de circonstances. Mais voilà, il faut savoir lutter même si parfois c’est difficile. Même si je suis quelqu’un qui est un battant, je ne vais pas dire que ce sont des défis pour moi mais ce sont des choses qui sont arrivés et j’ai lutté. J’en suis arrivé maintenant où, si je dois juger ma vie, elle a été à 60% magnifique et à 40% merdique. Il faut savoir prendre le positif et le négatif et analyser les deux pour se remettre en question et continuer à vivre.

Aujourd’hui, on peut dire que vous êtes beaucoup plus stable ?

J’ai toujours été quelqu’un de stable. Honnêtement, je n’ai jamais eu de gros problèmes dans ma vie. Ce qu’il y a, c’est que j’ai eu des mauvaises fréquentations et je suis parti en couilles. J’ai suivi des gens sans même savoir pourquoi et je suis tombé dans des pièges. Quand on n’est pas habitué à ce milieu, c’est difficile d’en sortir. Mais d’un autre côté, j’en suis sorti et maintenant je viens de vivre les cinq années les plus difficiles de ma vie et je ne le souhaite à personne. Il y a des choses plus graves dans la vie, je relativise. Je suis quelqu’un toujours d’optimiste, je ne m’apitoie pas sur mon sort. Je me dis que si j’ai fait des couillonnades, je dois assumer. Pendant cette période là j’ai perdu mon papa, j’ai eu plein d’ennuis et c’est la vie. Comme je dis toujours, si dans le monde actuel on devait couper les bras chaque fois qu’on fait une erreur, il n’y aurait plus que des manchots. Mais c’est toujours plus grossi parce que c’est Gilbert Bodart.

Le fait d’être une personnalité joue beaucoup.

Oui, voilà. Dans le procès du Chinois, sur une échelle de 100, j’ai peut-être 0,5 d’implication mais on n’a vu que moi à la tv alors que je suis le dernier. Mais ça fait vendre. C’est un peu l’image. On m’aime ou on ne m’aime pas. Malgré tous mes problèmes, j’ai toujours eu des gens derrière moi. S’il y a un article sur moi dans le journal, la librairie est vidée. Je me suis fait à cette idée mais je suis devenu beaucoup plus dur dans l’amitié, dans la confiance des gens, je suis beaucoup plus méfiant.

Récemment, on a vu que vous vous lanciez au FC Juprelle. D’où est venu l’idée ?

Disons que si je devais m’expliquer en gros, j’avais des propositions pour partir à l’étranger. Mais le problème, c’est que j’ai un ami qui travaille depuis 23 ans dans les laboratoires pharmaceutiques et dont l’objectif était de reprendre un club avec moi. Moi je me disais « bof bof » et puis après avoir analyser le pour et le contre, psychologiquement, physiquement, et tous les détails avec, je pense que je n’étais pas prêt pour partir à l’étranger, d’un point de vue familial aussi et je préférais rester en Belgique. Mais rester en Belgique, ça voulait dire quoi ? J’ai tout connu dans ma carrière de footballeur et je ne voulais pas répéter les mêmes clubs, les mêmes ambiances, les mêmes problèmes financiers, etc. Donc finalement, j’ai dit à mon ami que s’il trouvait un club, pourquoi pas. Mais à chaque fois qu’on a été discuter, ça s’est mal passé. Soit il y avait de la politique, soit d’autres gens. Un jour, il y a Juprelle qui m’a contacté et j’ai été voir les infrastructures. Quand je suis arrivé là, j’ai rigolé. Je me suis demandé dans quelle prairie on était, où était les vaches, s’il y avait des cochons dans les vestiaires. J’ai téléphoné à mon ami et je lui ai dit :  » Écoute François, je ne sais pas quoi dire, pas quoi faire. J’ai été voir mais c’est une catastrophe. » Et lui est arrivé, m’a dit : « Mais c’est magnifique ici. Il n’y a rien. On peut tout refaire. » Peut-être que dans dix ou quinze ans on ne sera plus là, mais on pourra dire qu’on a tout recréé. On a relancé une école de jeunes, un club, des infrastructures. Il me disait que c’était une bonne occasion pour moi de reprendre un nouveau départ après les différents clubs que j’ai entrainé. On a donc rencontré les gens, ça a duré 2-3 mois avec des réunions toutes les semaines, tous les jours parce qu’il y avait des cadavres tous côtés. Il fallait tout analyser et essayer de trouver une solution. Et finalement, à la dernière réunion, ça passait ou ça cassait. Et là, tout était réglé donc il est devenu le nouveau président du club. C’est lui qui fait une énorme partie du travail. Aujourd’hui (ndlr : jeudi dernier), il était en rendez-vous avec des joueurs toute la journée. On travaille à deux mais on ne se téléphone même pas. Il fait ce dont il a envie, et je fais pareil puis le soir on fait le point. C’est amusant. C’est travailler chez soi. On a les clefs on fait tout ce dont on a envie. La veille, j’ai passé mon après-midi avec les jeunes et les parents, c’était extraordinaire de voir la satisfaction des gens. Il n’y a que du positif. Mais l’objectif c’est d’avoir une équipe en Première provinciale dans les trois ans. Je ne veux pas rater une seule année et avoir une école de jeunes qui est au top.

Pour les nouveaux joueurs, le fait qu’il y ait Gilbert Bodart, ça incite à aller au club ?

Je pense qu’on ne sait pas faire une équipe, on doit en faire deux. Les demandes sont énormes. On avait déjà contacté plusieurs joueurs que je connaissais avant. Maintenant j’ai été voir jouer Juprelle 2-3 fois pour voir garder des joueurs et des jeunes du cru. On doit faire l’assemblage des deux et, comme d’habitude, il y aura des jaloux. On va s’entourer d’un staff compétent et d’une équipe qui a un niveau plus élevé que la P4. Le challenge, c’est faire 90/90. On veut des gens qui s’intègrent dans le projet et c’était la chose la plus importante pour nous. C’est ce que j’ai dit aux joueurs. Peut-être que dans cinq ans on sera en P1, pour certains ce sera peut-être la fin de leur carrière mais il y aura un rôle dans le club pour eux.

Dans l’organigramme, vous êtes directeur de l’école des jeunes. Une priorité pour vous ?

Le mot directeur, je n’aime pas. Dans le club, finalement, je suis responsable d’un peu tout ce qui touche le sportif, de l’équipe première aux gamins de cinq ans. Quand on a des responsabilités, il faut les assumer donc dans ce projet là, je me donne au maximum.

Vous serez le gérant du club ?

J’habiterai presque là puisque dès qu’il y aura possibilité, j’y serai. Hier (ndlr : mercredi dernier) par exemple, il y avait le premier entrainement des enfants et j’ai même fait des photos. J’ai trouvé ça remarquable que les parents aient repris confiance, soient aussi contents de ce qui vient d’arriver. On avait mis des oeufs un peu partout sur le terrain pour les enfants. Tout le monde était heureux. On sent un nouveau souffle. Comme j’ai dit aux parents hier, il ne faut pas croire que d’ici la semaine prochaine tout sera changé. Il faut avancer par palier.

En parallèle, vous êtes toujours à Trooz ?

C’est-à-dire que maintenant qu’ils sont condamnés, je pense qu’il faut leur laisser faire leur route et leur travail.

Est-ce que vous avez encore envie d’entrainer ?

Oui.

Mais plus en Belgique ?

Si, pourquoi pas, mais au plus haut-niveau. Pour moi, entrainer au niveau provincial, c’est terminé. Je suis resté sur trois mauvaises expériences. D’abord, j’ai eu une très bonne à Limont, en troisième provinciale. J’ai pris mon pied. C’était une bande de gamins et quand je suis arrivé, il restait cinq matchs. Ils avaient besoin de sept points pour se sauver, et on l’a fait. L’année d’après, évidemment je suis resté pour faire plaisir. Malheureusement, on ne pouvait pas monter donc on m’a dit que c’était terminé. De là, je suis parti à Tilleur. Là, ce fut pareil. L’objectif était de sauver le club en P1 la première année mais moi j’avais l’ambition d’être champion ou d’aller au tour final. Une semaine avant ce tour final, ils ont eu tellement peur de monter qu’ils m’ont mis dehors. Je me suis demandé ce que c’était pour une attitude, dans quel monde je vivais.

Un manque d’ambition ?

Je dis souvent que ce sont des gens qui parlent énormément mais qui ne sont pas capables d’assumer. Je crois que le football, ce n’est pas un sport de costume. Il faut avoir un vécu, un passé, il faut savoir ce qu’on prend. Quand je suis arrivé à Tilleur, j’ai plein de joueurs qui ont voulu me suivre et on a créé un bon groupe pour deux fois rien. On était à trois points de Cité Sport qui a été champion cette année là, on jouait devant 1200 personnes à Bureaufosse et si on gagnait on revenait à égalité. Malheureusement on est battu, on termine deuxième et c’était parti pour le tour final. Il restait trois matchs, alors la semaine suivante, on va à Waremme et pour récompenser les joueurs de la P4 qui était championne, j’ai fait souffler mon effectif et j’ai fait jouer la P4. On a été battu 3-0 ou 3-1 et la direction n’a pas compris et m’a viré. Ils n’ont pas compris que je faisais jouer la P4 en P1 pour permettre à l’équipe première d’être prête pour la tour final.

Des clubs de D1 vous ont contacté récemment ?

Non, le dernier club, c’était Hoogstraten, en D2. Me mettre dans club qui jouait sa survie, je n’ai pas voulu. Sinon pour le reste, beaucoup de coups de téléphone d’équipes de D3 ou Promotions ou alors de la D1 étrangère mais dans des pays qui ne m’intéressaient pas spécialement. Financièrement, c’était intéressant, mais humainement, je ne m’y retrouvais pas. Je rêve plus de l’Italie ou de la France où le football a encore ses valeurs.

Au mois de février, on vous a vu rejouer avec la P4 de Trooz.

Mais oui, je suis comme ça moi. Je suis quelqu’un de gentil, de bon, et là à Trooz, c’était ça. La situation était difficile, mais j’ai eu des bons moments. J’ai rencontré un président extraordinaire mais voilà, c’est la provinciale et il y a toujours des jaloux à gauche à droite. Les gamins de P4, on les laisse un peu à l’abandon et ce jour là j’étais venu les voir jouer pour montrer qu’on était derrière eux. Il n’avait pas de gardien et donc j’ai joué avec eux.

C’était sympa comme expérience ?

Ca a fait la une de tous les journaux alors que je n’avais rien demandé. Moi je suis arrivé habillé tout a fait normalement, j’ai finalement joué avec eux et après 20 minutes il y avait plein de journalistes autour du terrain. D’un côté c’était extraordinaire l’expérience avec les joueurs de P4 et même ceux de l’autre équipe (ndlr : Heusy), ça s’est super bien passé mais ce qui m’a fait chier (sic), c’est qu’on ne sait jamais être tranquille. Bon, après le match, j’ai souffert, mais c’était pour leur faire plaisir.

Cet article est issu du neuvième numéro de Kick and Rush Magazine disponible sur http://www.kickandrushmag.be/ et sur http://issuu.com/kickandrushmagazine/docs/kickandrushavril2014
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