Venanzi montre qui est le patron

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Le président du Standard n’a plus envie d’entendre son entraîneur réclamer des renforts. Il l’a dit à son T1… mais aussi à la RTBF, ce qui n’est pas anodin.

Le sujet des renforts est manifestement un terrain mouvant, au Standard. Après avoir annoncé durant le stage autrichien que le mercato rouche était quasiment terminé, Slavo Muslin a changé de discours cette semaine, déclarant qu’il aimerait recevoir «des joueurs d’expérience» tout en ajoutant qu’il savait que sa direction était sur la même longueur d’ondes que lui, et qu’elle travaillait là-dessus. Interrogé à nouveau sur ce domaine hier, en conférence de presse d’avant-match, il s’est contenté d’un: «On ne va plus parler de ça». Une réponse qui tombait quelques instants après une interview donnée par Bruno Venanzi à la RTBF radio. Questionné sur les propos de son entraîneur plus tôt dans la semaine, le président expliquait lui avoir demandé de ne plus aborder la question des transferts en public. «C’est quelque chose qui doit se discuter en interne, et on l’a signalé au coach, répondait-il. Il a compris le message. Le mercato n’est pas terminé; on travaille sur des arrivées. Et cela doit rester entre le staff technique et la direction.» Relancé pour savoir s’il avait donc «recadré» le T1 de 62 ans, le Liégeois de 45 ans n’a pas hésité: «Tout à fait».

N’aurait-il pas été plus diplomatique de botter en touche, plutôt que de taper publiquement sur les doigts de son entraîneur? Bruno Venanzi, qui a annoncé vouloir être un président «transparent», et a un côté assez direct, a manifestement fait un choix. Celui de montrer qui est le patron de Sclessin, même s’il ne l’est que depuis la fin juin.

Muslin ne s’était pas gêné

Faut-il y voir un certain agacement vis-à-vis du technicien serbe? On peut se poser la question. Car depuis son arrivée, signée sous Roland Duchâtelet, début juin, mais réalisée en accord avec Bruno Venanzi, Slavo Muslin a lui aussi montré à plusieurs reprises qu’il se voyait comme le responsable sportif. Sur le dossier Thuram, tout d’abord, où il a fait comprendre dès le jour de sa présentation qu’il ne comptait pas passer la saison avec deux gardiens inexpérimentés (Hubert et Pirard). Sur le cas Faty, ensuite, qu’Axel Lawarée a annoncé sur la liste des joueurs transférables… mais que le T1 utilise tout de même régulièrement. Sur le cas Mujangi Bia, enfin. Car si c’est la direction qui a choisi de ne pas l’emmener en stage, après plusieurs marques de défiance à l’égard de son entraîneur, c’est bien ce dernier qui déclarait, en Autriche: «Pour moi, Mujangi Bia, c’est fini»… À la surprise de Bruno Venanzi, qui préférait jouer le coup plus diplomatiquement, histoire de ne pas brader un joueur qui pourrait rapporter, ce que l’on peut aisément comprendre.

C’est peut-être tout cela qui a poussé Bruno Venanzi à hausser le ton, hier. Reste à voir si l’écho de cette sortie médiatique ne fera pas de dégâts.

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