Anne Ruwet, de Standard-TV, raconte le braquage de la billetterie auquel elle a assisté: « Même une femme enceinte a été menacée »

Comme tous les lundis, Anne Ruwet assistait à une réunion dans les bureaux du Standard. Soudain, des cris ont retenti et les personnes présentes se sont dirigées vers la fenêtre. «On a d’abord pensé que c’était encore un rassemblement des supporters, raconte Anne Ruwet. Mais on a vu une femme en train de se faire agresser. Un homme avec une arme et une cagoule lui tenait une main et la menaçait avec une grande arme. On a dit que c’était une kalachnikov».

Un deuxième homme est alors entré dans les bureaux. «Le cameraman de Standard TV a eu un pistolet braqué sur sa tempe, poursuit Anne Ruwet. Une fille de la billetterie a aussi été menacée et une secrétaire à reçu un coup sur le visage. En fait, tout le long de leur chemin, ils s’en prenaient aux gens qu’ils rencontraient en leur demandant où se trouvait la caisse».

Une femme enceinte a elle aussi été menacée. «Un collègue est intervenu pour dire de ne pas s’en prendre à elle car elle est enceinte. Heureusement, ce collègue était très calme, il a montré la caisse aux hommes. C’est bien qu’il y ait eu quelqu’un comme ça, très calme, et qui sache leur montrer ce qu’ils cherchaient», explique encore Anne Ruwet qui se réjouit particulièrement de la solidarité entre tous les témoins du braquage.

Après ces événements, la dame enceinte a été conduite à l’hôpital et a très vite téléphoné pour rassurer tout le monde.

«Nous sommes restés un moment ensemble, poursuit Anne Ruwet. On est allé manger ensemble. On a pu tous échanger et décompresse en se parlant. Il y a vraiment eu une belle solidarité entre nous». Car si les faits ont été très vite (3 ou 4 minutes), les témoins ont évidemment été très choqués.