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Yannick Ferrera: « Je savais qu’Olivier Renard voulait ma peau au Standard »

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Invité dans « La Tribune », Yannick Ferrera, l’entraîneur de Malines est revenu dans un premier temps sur son adaptation dans son club actuel après une saison passée au Standard.

« Quand on passe du cadre idyllique de l’Académie du Standard au vieux stade de Malines, c’est tout un changement. Cela a tout de suite pris avec les joueurs qui ont une excellente mentalité. On a eu des mauvais résultats au début et puis on a enchaîné« , a expliqué Yannick Ferrera.

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Au niveau des noyaux, la différence est aussi importante entre les deux clubs, surtout sur le plan de la mentalité. « Ce n’est pas le même discours et la même approche par rapport au Standard où tous les joueurs gagnent plus que vous. Il y a un autre statut. Quand un joueur arrive au Standard, il est placé dans un certain confort. Quand on n’est pas un gros bosseur dès le départ, on a tendance à profiter du confort plutôt que de se dire qu’on va bosser plus. C’est important, quelque soit l’environnement, de toujours bosser dur. A titre de comparaison, à Malines, il n’y a pas de salle de musculation. On a la buvette à côté où on met les tapis, … et on travaille comme cela. C’est l’état d’esprit dans lequel on travaille qui est important. Ce n’est pas toujours l’entraîneur ou les entraînements qui font qu’un joueur va progresser. C’est le gars lui-même qui va décider de ce qu’il va faire d’un entraînement« .

Yannick Ferrera a connu une saison difficile à Sclessin même s’il a remporté une Coupe de Belgique. L’homme et l’entraîneur ont clairement grandi et gagné en expérience.

« J’ai bien progressé au niveau de la gestion de mes émotions, de la gestion humaine et du vestiaire. Exemple : il y a quelques semaines, il y a un joueur qui ne voulait pas être là et je mes suis dit que j’allais le démonter devant tout le monde. J’ai attendu la fin d’un petit match et je lui ai dit : « soit tu es blessé, soit tu n’as pas envie mais il y a un problème, dis-moi ce qu’il se passe ». Il m’a répondu que l’envie n’était pas là et qu’il ne se sentait pas bien. Je lui ai alors dit que j’allais expliqué qu’il était blessé et je l’ai laissé rentrer à la maison. Il y a 6 mois, je l’aurais sans doute engueulé devant tout le monde et cela aurait provoqué une pression inutile« , a-t-il confié.

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« On ne s’apprécie pas Olivier Renard et moi »

Yannick Ferrera met le doigt d’une certaine manière sur ce qui a manqué pour lui au Standard, à savoir les relations humaines.

« La pression inhérente au Standard n’était pas dérangeante. C’est plutôt la pression interne qui était plus difficile à gérer« , a-t-il souligné.

Et d’évoquer alors les contacts qu’il entretenait avec Daniel Van Buyten, l’ex-conseiller sportif de Bruno Venanzi et Olivier Renard, le directeur sportif du club liégeois.

« J’ai appris beaucoup avec Daniel Van Buyten. Avec Olivier Renard, par contre, il n’y a jamais eu de réelle relation et ce n’est un secret pour personne, on ne s’apprécie pas, a-t-il avoué. Je savais qu’il voulait ma peau. Cela avait été dit clairement par le président. Je savais que cela allait tomber (en parlant son licenciement au Standard) mais je ne savais pas quand. J’ai été surpris par le moment de mon licenciement car on venait de jouer un bon match à Bruges et sans une erreur d’arbitrage on gagnait là-bas. On venait aussi de battre Marseille 3-0 même si c’était un amical mais face quand même à de solides joueurs. Quelques jours après cette rencontre, j’ai été mis dehors. Le timing a fait mal. Mais je m’en suis remis« .

La plaie a pris un peu de temps à cicatriser mais ce départ est aujourd’hui perçu comme un soulagement. « Depuis fin décembre, quand on s’est retrouvé 5ème après avoir fait un 13/15 et que le Standard a été accroché à Saint-Trond dans des conditions spéciales, je me suis dit « je suis content de ne plus être là ». Quand je vois les deux situations, je suis content d’être là où je suis aujourd’hui. »

Et de préciser : « Après le nul du Standard à Saint-Trond, je me suis dit « ce sont les mêmes problèmes qu’à l’époque où j’étais là ». J’ai entendu l’entraîneur parler d’un problème de mentalité. C’est ce que je disais déjà à mon époque. A Malines, quand tu gagnes un match, je ne dis pas que tu doubles ton salaire mais presque. Les primes de matches te permettent d’arrondir les fins de mois. Au Standard, ce n’est pas le cas, c’est le contraire. Cela joue« .

Enfin, Yannick Ferrera a donné sa version dans le dossier Landry Dimata qui a quitté le Standard pour Ostende l’été dernier. « Dimata s’est souvent entraîné avec nous. Il n’entrait pas en ligne de compte pour l’équipe première. C’était mon choix et je le reconnais, a-t-il révélé. Pourquoi il n’a pas eu de temps de jeu en POII ? Il a été décidé avec la direction que Dimata ne souhaitant pas resigner, il n’était pas question de le mettre en vitrine et il ne jouerait pas tant qu’il ne resignerait pas« .

Et de conclure : « Sincèrement, je ne pensais qu’il allait percer de cette manière à Ostende. Mais je n’ai jamais dit « Vendez-le ou laissez-le partir ». Je n’avais aucune influence sur les transferts« .

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Commentaires

Commentaires

One thought on “Yannick Ferrera: « Je savais qu’Olivier Renard voulait ma peau au Standard »

  1. Si ce que dit Yannick est vrai, et je n'ai pas de raison d'en douter, il a effectivement évolué, et en bien !

    Car c'était bien là le reproche essential que je lui adressais : à savoir s'en prendre à tout le monde devant les medias, sans jamais se remettre en question.

    Perso, je ne suis pas un super éducateur, l'éducation de mon fils laissant hélas à desirer, au vu des résultats obtenus, mais, une chose est certaine, JAMAIS je ne lui ferai l'affront de le réprimender devant tout le monde ! Ca, c'est l'humiliation totale, je l'ai connue petit et je sais ce qu'il en coûte pour faire passer la pillule …. Par contre, prendre quelqu'un à part, entre 4 yeux, et lui dire SES VERITES, ça, le message passera beaucoup mieux, car la personne visée va apprécier de ne pas l'avoir abaisser devant ses amis, sa famille, ses proches, et il t'en sera toujours éternellement reconnaissant ….

    Donc, oui, Yannick semble bel et bien avoir compris ça …..

    Tu peux par contre formuler devant les journalistes un grief général vis à vis de l'équipe, comme Jankovic vient de le faire, mais, pour les cas individuels, il faut procéder différemment ….

    Maintenant, quand j'entends dire de Ferreira que Renard et lui, ça n'a jamais été le grand amour, alors là, je ne comprends pas ! Même si j'apprécie plus Renard comme homme que Yannick, pourquoi être allé chercher quelqu'un dont on savait au départ que la communication ne passerait pas entre les deux ?

    Il aurait fallu se renseigner avant, Mr Venanzi ! Nouvelle ENORME erreur, une de plus…..

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