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Pocognoli: «Retrouver la culture de la gagne»

Ces retrouvailles étaient souhaitées par les supporters et donc, forcément, accueillies favorablement même si Pocognoli n’a pas beaucoup de temps pour penser à autre chose qu’au foot.

« Pour l’instant, je vois plus l’Académie que la maison », sourit-il. « On bosse beaucoup, notamment des concepts qui représentent bien le Standard et qui sont de nature à enflammer le stade. Avec cette volonté d’aller de l’avant et de presser l’adversaire, je pense qu’on pourra ennuyer pas mal de formations. On sent que l’entraîneur a soif de victoires. Et le groupe aussi surtout en sortant d’une saison durant laquelle les défaites ont été trop facilement acceptées. Depuis mon arrivée, j’ai un feeling positif. Je vois à l’entraînement qu’il y a de la qualité. C’est même incompréhensible de voir où le Standard a terminé la saison précédente. Je vais essayer de prendre ma place dans le vestiaire, d’apporter mon expérience et de guider les jeunes. »

En rapatriant Sébastien Pocognoli, la direction a ramené un enfant du pays. Mais avec quelle mission ?

« On m’a pris pour mes qualités footballistiques mais aussi pour ma mentalité basée sur le travail. Une mentalité que la direction voudrait que j’inculque au groupe. D’ailleurs, on sent que de la direction au staff, c’est la ligne directrice. Alors si je peux aider dans ce vestiaire assez jeune, je le ferai évidemment. Mais en gardant ma personnalité. D’autant que j’arrive aussi avec un peu de fraîcheur puisque je n’ai pas vécu les problèmes de la saison dernière. »

Justement, c’est le deuxième retour de Sébastien Pocognoli. Qui s’inscrit dans un cadre bien différent que le premier.

« J’avais alors sept ans de moins et je venais de l’AZ en sortant de ma formation de jeune footballeur. Évidemment, la situation présente est différente même si elle est difficile à expliquer. Le Standard est une partie de ma vie. Je suis de la région, j’ai joué longtemps dans ce cadre et j’ai une famille qui est Rouche. Je reviens après cinq ans d’absence mais c’est comme si je n’étais pas parti. Pendant tout ce temps, j’ai côtoyé le haut niveau durant 4 ou 5 ans, ce qui m’a enrichi sportivement et humainement. J’ai donc plus d’expérience que lors de mon premier retour. »

De quoi quand même cultiver certains regrets par rapport à ses saisons à l’étranger ?

« Aucun choix de carrière n’est facile. Quand j’étais plus jeune, je voulais jouer en Bundesliga et en Premier League. Je l’ai réalisé, donc je n’ai aucun regret. En revanche, je ne l’ai pas suffisamment fait en termes de matches. Néanmoins, je suis fier d’avoir pu jouer la moitié de ma carrière à l’étranger. En signant ici aussi tôt, j’ai évidemment fermé la porte à une nouvelle expérience hors de la Belgique. Quand j’ai expliqué à Brighton que je revenais au Standard, j’ai toutefois senti une pointe de déception car j’intéressais toujours ce club, peut-être un peu plus tard. Mais je ne voulais pas attendre. »

Et de signer un contrat de trois ans pour s’installer dans un vestiaire réputé difficile. En effectuant leur retour, Paul-José Mpoku et Sébastien Pocognoli auront évidemment un rôle à y jouer.

« C’est clair car nous sommes les enfants de la maison. On a été formé dans le moule Standard. Maintenant, je n’aurais pas voulu être un jeune débarquant à Sclessin la saison dernière avec tous ces remaniements et cet organigramme qui n’était pas très clair. Cela aurait même été difficile de revenir dans ces conditions. Aujourd’hui, il ne faut pas vivre avec le passé. Il faut l’oublier. Avec Goreux, Gillet, Legear et Mpoku, on sera là pour recadrer nos équipiers tant dans le sportif que dans l’extrasportif. On ne peut pas nier que le club avait perdu son âme et la culture de la gagne même si le gain de la Coupe fut une bonne chose pour le nouveau président. Aujourd’hui, la ligne est claire à tous les étages du club. Il faut juste de bons résultats pour retrouver de la stabilité. On doit jouer avec le cœur, ce qui a peut-être manqué la saison dernière. En attendant je sens de l’engouement par rapport aux transferts et au staff. On va essayer justement de retrouver cette communion avec les supporters pour ramener le club en Playoffs 1 cette saison et ensuite continuer à progresser. »

Avant d’envisager une éventuelle reconversion au Standard ?

« Je ne parle pas de ma fin de carrière car cela voudrait dire que je suis déjà dedans. Peut-être que je vais encore jouer six ans… »

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