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Sa Pinto exigeant avec son groupe

Depuis lundi, Ricardo Sa Pinto oblige ses joueurs à rester à l’Académie entre les deux entraînements quotidiens, dispensés à 10 et 18 heures. C’est une façon pour lui de s’assurer que la récupération se fait normalement à un moment crucial de la préparation. Même si certaines dents grincent…

Depuis son arrivée à Sclessin et son entrée en fonction, il y a trois semaines, Ricardo Sa Pinto a déjà affiché plusieurs facettes de son caractère. Conscient que la séduction fait partie du jeu, il apparaît à chaque sortie souriant et terriblement disponible avec les supporters du Standard, qui multiplient les selfies. « C’est important », confie, malin, l’entraîneur portugais. « Ce sont nos supporters et échanger deux ou trois mots avec eux est le minimum qu’on puisse faire. Parce que tout au long de la saison, on va avoir cruellement besoin d’eux… »

Sur le terrain, Ricardo Sa Pinto n’a pas mis beaucoup plus de temps pour faire l’unanimité auprès de ses joueurs qui, dans un bel ensemble, louent la passion qui accompagne chacune de ses actions, mais aussi la qualité de ses entraînements, sur le plan de la variété mais aussi de l’intensité. Avec, au final, deux changements très importants par rapport aux pratiques d’Aleksandar Jankovic.

En termes de volume de travail d’abord, le Portugais n’hésitant pas à faire durer le plaisir pendant plus de deux heures, de manière très soutenue, là où les séances du Serbe n’excédaient parfois pas trois quarts d’heure. « Par rapport aux années précédentes, je sens que la forme revient plus vite parce que tout se fait avec intensité », explique Alexander Scholz. « Le rythme est plus soutenu ».

En termes d’horaire ensuite, les jours où deux séances de travail figurent au programme de la journée, ce qui depuis le début de la campagne de préparation est le lot quotidien des joueurs liégeois. Car là où Jankovic débutait ses séances à 10h30 et à 14h30, Sa Pinto, lui, les espace bien davantage, les dispensant à 10 heures et 18 heures. Ce n’est pas un détail, mais une donnée essentielle pour le technicien portugais, qui mise énormément sur la récupération.

Durant son intérim, en plein cœur des Playoffs 2, José Jeunechamps avait déjà pointé du doigt le problème et réglé la mire. « Lorsque deux entraînements sont au menu, il est indispensable que les joueurs puissent avoir le temps de se reposer entre les deux », disait-il alors. « C’est vital, mais c’est impossible lorsque la deuxième séance débute deux heures et demie après la première. Le temps de récupération est alors trop peu important… »

Conséquence directe : en fixant à 10 et 18 heures le début de ses entraînements, Ricardo Sa Pinto exige de ses joueurs qu’ils soient présents à l’Académie à 8h45 et qu’ils n’en repartent qu’après 20 heures. Car si, durant les deux premières semaines de préparation, le coach portugais avait accepté que Scholz, Goreux et leurs équipiers quittent le bloc pro entre les deux séances, leur recommandant toutefois de ne pas traîner en ville mais de rentrer se reposer à domicile, le ton, depuis lundi, a changé. Non pas que Ricardo Sa Pinto ait constaté de nombreux écarts, mais parce qu’en plein pic de la préparation, au coeur de la troisième semaine, il souhaite avoir tous ses joueurs à l’œil, pour bien être sûr que la récupération soit respectée comme il le veut.

Cela étant, plusieurs éléments du noyau ont beaucoup de mal à accepter de devoir rester ainsi « bloqués » durant douze heures à l’Académie, ce qui sera encore le cas mardi et mercredi prochains, même s’ils savent que le Portugais lèvera la mesure, dictée par l’importance des deux semaines à venir pour la réussite de la saison, après le stage organisé du 15 au 20 juillet au Touquet. « C’est très différent de ce que j’ai connu précédemment », reprend Alexander Scholz. « C’est la première fois de ma carrière que je suis confronté à un coach de l’Europe du Sud. Le style est différent. Ainsi, le premier jour, on n’a pas couru durant nonante minutes mais nous avons été directement sur le terrain pendant nonante minutes. Et puis, lors des années précédentes, on faisait deux entraînements puis on repartait à la maison. Ici, on s’entraîne le matin, on se repose puis on retravaille le soir. Le corps récupère plus facilement. C’est difficile, dans ces conditions, d’avoir une vie en dehors du foot mais pendant cinq ou six semaines, on peut tenir le coup… »

Il le faudra effectivement dans le chef d’éléments qui ont traîné comme un boulet, la saison dernière, une préparation beaucoup trop légère et qui doivent aujourd’hui réapprendre à se faire mal.

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