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Paul-José Mpoku: «Le Standard a besoin d’un coach un peu fou»

Paul-José Mpoku, à quand remontent vos contacts avec la direction du Standard ?

Vous savez, je parle souvent au président Bruno Venanzi. Il m’a appelé avant mes vacances (la semaine dernière sur l’Île de Kos, en Grèce) pour me voir en compagnie d’Olivier Renard. Il m’a parlé du projet dans lequel il voulait que je m’inscrive. Je lui ai répondu que ce n’était pas le moment, que ce n’était pas une bonne idée.

Pour quelles raisons ?

Parce que je pensais que c’était un peu trop tôt pour rentrer au pays. Mon intention première était de rester au Panathinaikos, mais le contexte financier ne l’a pas permis. D’autres clubs étaient intéressés, mais me battre pour éviter la descente, ça ne me tentait pas. J’ai beaucoup réfléchi durant mes vacances et j’ai senti au fond de mon cœur qu’il fallait que je revienne.

Ricardo Sa Pinto vous a aussi téléphoné…

Exact. Le coach m’a appelé durant mes vacances, pour me parler de son ambition, le top 3. J’en ai aussi parlé avec ma famille et j’ai été convaincu. Je vais essayer de ramener le Standard là où il doit être, mais je ne pourrai pas le faire tout seul.

Sa Pinto, c’est un entraîneur qui peut convenir au Standard ?

Je l’ai rencontré deux fois en Grèce la saison dernière, une fois au restaurant, la deuxième sur le terrain. Il parle, il gesticule, il encourage, il est positif. C’est bien parce qu’un club comme celui-ci a besoin d’un coach un peu fou. Si tu ne l’es pas, c’est difficile de réussir à Sclessin. Les coaches qui ont réussi, comme Rednic et Luzon, étaient aussi un peu fous. Fous mais gentils.

Ne craignez-vous pas que la pression sur vos épaules soit trop importante ?

Elle ne le sera pas. Lorsque tu joues au Standard, la pression, elle est naturelle et normale, parce que ce club doit être dans les Playoffs 1.

Quel projet Bruno Venanzi vous a-t-il dévoilé pour vous convaincre de revenir une deuxième fois à Sclessin ?

C’est surtout un défi : le Standard doit être européen chaque saison et entamer chaque exercice avec l’objectif de vouloir gagner un trophée. Il y a du boulot…

Parce qu’il y a beaucoup de choses à changer ?

Exactement. Le Standard doit recommencer à faire peur. Depuis que je suis revenu, j’entends dire que ce sera difficile d’entamer le championnat par un déplacement à Malines. On ne peut pas y aller en se disant ça. Avec tout le respect qu’on doit à ce club, c’est lui qui doit avoir peur d’affronter le Standard, pas l’inverse.

Le Standard a-t-il payé, la saison dernière, un déficit de mentalité ?

J’ai en tout cas ressenti de la fragilité. Le Standard doit retrouver de l’agressivité. Rater, ça arrive, mais il ne faut pas avoir peur d’oser, de frapper, de tenter. C’est cela que j’ai vu de l’extérieur, une équipe composée de très bons footballeurs qui a manqué de volonté, de détermination.

Avez-vous eu l’occasion d’évoquer avec Ricardo Sa Pinto la place qu’il vous réserve sur le terrain ?

On n’en a pas encore parlé. Je suis un pion offensif, capable de jouer sur un flanc mais aussi dans l’axe. C’est en position de numéro 10 que j’évolue avec la République Démocratique du Congo, alors que j’ai aussi goûté à cette place-là à quelques reprises avec le Panathinaikos. Le plus important, ce sera d’être sur le terrain et d’apporter ma pierre à l’édifice.

Dans quel état êtes-vous sur le plan physique ?

J’ai travaillé durant une semaine avec Carlos Rodriguez (NDLR : l’ancien préparateur physique des Rouches) et c’est déjà une bonne base. Je ne suis pas à la rue.

De là à jouer quelques minutes de jeu samedi lors du match amical organisé face à Hoffenheim ?

Je pense bien. Et je crois même que ce sera le cas…

Avez-vous changé par rapport au moment où vous aviez quitté le Standard ?

Je suis sans doute plus fort sur le plan tactique, parce que le football italien m’a appris beaucoup en termes de discipline de jeu, mais je reste un joueur de match, même si j’ai appris à m’entraîner plus professionnellement.

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