Auteur d’un excellent match et d’un doublé lors de la démonstration d’Ostende face à Genk (6-0) ce dimanche lors de la 16ème journée de Pro League, Landry Dimata est actuellement en grande forme. L’équipe de ‘La Tribune’ a profité de la visite de Marc Coucke, Président des Côtiers, pour revenir sur le superbe début de saison du jeune attaquant de 19 ans.

Arrivé cet été à Ostende en provenance du Standard où il n’a jamais reçu sa chance pour, notamment, des problèmes d’agents, Dimata, auteur de 6 buts lors des 6 derniers matches, est en train d’éclore aux yeux de tous les observateurs du championnat belge.

« C’est un jeune de l’Académie du Standard qui a marqué énormément de buts en U19 et en U21, explique Axel Lawarée, consultant pour la RTBF et ancien directeur sportif des Rouches. Il n’a malheureusement jamais eu l’occasion de jouer au Standard. Si on lui avait donné l’occasion, je pense qu’il ne serait pas à Ostende maintenant. Il est déjà mentalement très fort et il fera certainement une très grande carrière. »

« C’est très costaud dans la couverture de balle, dans l’intelligence de jeu, dans la roublardise qu’un attaquant doit avoir  » analyse de son côté Benjamin Deceuninck.

« Il a relégué Cyriac, Akpala et Pedersen qui représentent à eux trois plus de 450 matches de Pro League et 138 buts. C’est énorme. D’ailleurs, Luc Devroe (directeur sportif d’Ostende) le compare volontiers à Christian Benteke, poursuit Rodrigo Beenkens. J’aimerais quand même savoir pourquoi ce gars est parti du Standard ? »

« Je pense qu’il voulait du temps de jeu, c’est pour ça qu’il est parti » avance Philippe Albert.

« On ne lui a pas promis du temps de jeu, tempère Coucke. Pour moi, c’est vraiment un futur Diable Rouge. Chapeau de nouveau à Yves Vanderhaeghe qui a osé lui faire confiance. Chez nous, tout est possible sans pression, sans stress. Commencer le début de saison avec Dimata en pointe, ça pouvait nous coûter des points. Et pourtant, on l’a fait. Les quatre premiers matches, il n’a pas marqué. Ensuite, on l’a remplacé, on lui a dit de continuer à travailler et il est revenu plus fort. Il faut oser prendre ce risque. »

« Il y a aussi une histoire d’agent dans son départ du Standard  » continue Benjamin Deceuninck.

Et Marc Coucke de rebondir : « Chez nous, il n’y a pas de pression de la part des agents de joueurs. On a mis en place des petites choses pour éviter cela. Premièrement, on ne prend pas trop de joueurs du même agent. Deuxièmement, on explique à chaque joueur que lorsqu’il joue chez nous, c’est Ostende son patron, son agent ne doit pas téléphoner aux dirigeants pour réclamer quoique ce soit. Et troisièmement, un joueur ne doit jamais passer un message de la part de son propre agent à un autre joueur dans le vestiaire. Les agents font leur travail et ils sont payés pour cela mais ils ne sont pas dans la gestion du club. Là-dessus, on est très strict. Et jusqu’à présent, ça fonctionne bien. »

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