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Le Standard cherche de la taille et du muscle

Les deux matches de championnat disputés à Sclessin, face à La Gantoise et à Malines, l’ont clairement montré : ce Standard-là n’est pas capable d’imposer sa loi en milieu de terrain, faute de pouvoir s’appuyer sur des médians récupérateurs capables, sur le plan physique, de dicter le ton et la marche à suivre. Ainsi, une semaine après que Cisse et Danilo aient été littéralement dévorés par les Gantois Neto – Esiti, des montres de puissance athlétique dont Sclessin raffole, Cisse et Marin l’ont tout autant été, dimanche face à Malines, par la paire composée de De Witte et Filipovic, qui dans les duels les ont dominés de la tête et des épaules.

Le problème, en bord de Meuse, n’est pas neuf et se pose concrètement depuis… treize mois déjà et le départ de Sambou Yatabaré pour le Werder Brême, où il n’a du reste plus joué la moindre minute de jeu depuis le 17 septembre 2016. Une perte que Yannick Ferrera, à l’époque, avait amèrement regrettée, alors qu’Aleksandar Jankovic, même s’il ne peut pas le dire aussi ouvertement, aimerait aujourd’hui pouvoir disposer dans son effectif d’un joueur présentant un profil semblable à celui de l’international malien. Ce n’est pas le cas et cela explique, en (grande) partie, les problèmes affichés par l’équipe liégeoise en matière de jeu.

Les statistiques l’attestent : alors que la phase classique de la compétition touche à sa fin, le technicien serbe n’a toujours pas trouvé, à une position aussi importante devant la défense, la meilleure solution dans l’axe de l’entrejeu, à savoir l’identité des deux joueurs les plus aptes à évoluer ensemble par rapport à l’équilibre général de l’équipe. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé tant ce sont, cette saison, huit joueurs qui ont été utilisés en pare-chocs, pour… onze associations différentes. C’est tout simplement énorme et cela suffit à illustrer les problèmes rencontrés par Ferrera, mais surtout Jankovic, pour mettre en place un duo de médians axiaux constant et consistant.

Pire, le problème n’a fait que s’accentuer depuis le départ d’Adrien Trebel pour Anderlecht, durant le mercato d’hiver, puisque Jankovic a titularisé en 2017, en sept sorties seulement, 4 paires différentes (Cisse-Enoh, Marin-Cisse, Laifis-Marin et Cisse-Danilo). Sans aucun résultat tangible. À commencer par la formule Konstantinos Laifis, que l’entraîneur serbe a essayé à deux reprises, sous prétexte que l’international chypriote dispose d’une bonne passe et peut distribuer le jeu, avant d’arriver à la conclusion que l’intéressé n’avait pas le profil pour s’imposer sur la durée un cran plus haut dans le jeu et que ses qualités s’exprimaient le mieux en position de numéro 4.

Ibrahima Cisse, quant à lui, ne parvient décidément pas à retrouver le niveau de jeu qu’il affichait avant une grave blessure aux ligaments du genou survenue en décembre 2015 alors qu’il évoluait à Malines. Globalement décevant depuis son retour en bord de Meuse, le Belgo-Guinéen s’en tire plutôt bien lorsque l’équipe commence à sortir la tête de l’eau, comme ce fut le cas dimanche en deuxième mi-temps face à Malines, mais il est souvent, à l’inverse, l’un des premiers à plonger lorsque l’adversaire durcit le ton.

Enfin, personne ne pourra reprocher au jeune Brésilien Danilo de ne pas s’être encore adapté aux spécificités du football belge, tandis que Razvan Marin a démontré un potentiel intéressant qui s’exprimera sans doute pleinement dans quelques mois, lorsqu’il a aura trouvé tous ses repères. C’était le scénario prévu au départ : le jeune médian roumain devait débarquer à Sclessin durant le dernier mercato pour préparer, en douceur, la succession de Trebel, avant que celui-ci ne force son départ et n’oblige la direction liégeoise à revoir ses plans.

Jusque-là, c’est, sans surprise aucune, l’association composée d’Adrien Trebel, précisément, et Eyong Enoh qui s’était taillé la plus grosse part du gâteau, en fêtant 14 titularisations pour 1.175 minutes de jeu en championnat. Le Français œuvrant essentiellement comme distributeur, le Camerounais étant appelé à jouer un rôle plus défensif, sur base d’un jeu agressif certes mais sans disposer du même profil qu’un Yatabaré qui, doté d’un gabarit imposant, savait aller dans les espaces et sortait régulièrement de ses positions. Cela, c’est du passé puisque Enoh, en fin de contrat en juin 2017, ne devrait plus beaucoup jouer.

Sans attendre la fin de saison, Olivier Renard, le directeur sportif des Rouches, s’est déjà mis au travail, conscient que c’est de taille, de muscle et de gabarit dont le Standard a urgemment besoin dans l’axe de la ligne médiane, pour permettre à l’équipe principautaire de s’appuyer sur un jeu plus dominant. Cela a, jusqu’ici, été trop rarement le cas, au grand dam d’une défense trop souvent mise sous pression et d’un Orlando Sa qui, si le Standard avait davantage la maîtrise du jeu et du ballon, en serait à plus de 14 buts.

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Commentaires

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4 thoughts on “Le Standard cherche de la taille et du muscle

  1. gerouche

    Ce n’est pas un SCOOP, en effet ! Ca fait des lustres qu’on souligne ce manque de taille au Standard, et pas qu’au milieu du jeu. Manque de taille, manque d’automatismes, manque d’expérience, manque de confiance, manque d’argent …… Ca fait bcp de manquements pour un seul club ! Mais pourquoi, alors, être encore aller chercher le petit Marin ? Un cran plus haut comme distributeur, ok, mais pas à la recupération, svp ! Alors, pourquoi ne pas aller rechercher ce Yattabaré, puisqu’il fait banquette, aux dires de cet article ?
    Quand on regarde « l’année » où nous avons retrouver le titre, un certain FELLAINI évoluait à ce poste ! Sans parler du monstre ONYWU derriere, ou encore de l’armoire à glace M’BOKANI. On se rappelant cela, on a tout compris ….

  2. Dranac

    C’était le but en attirant Touré, non? Ce qui nous ramène tjs à la question : pourquoi a-t-il été ainsi snobbe par les deux coaches? Il y a forcément une raison. Et a priori pas son niveau vu la facilité avec laquelle il a pris ses marques à Auxerre..

  3. Ardèchois

    Le problème de Yattabaré est le reflet des dernières années en politique de transfert. Des prêts avec ou sans option. N’y a t’il vraiment pas moyen de faire une politique avec des objectifs clairs nets et précis comme dans toute entreprise sérieuse ?

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