Séville – Standard : ce sera chaud !

Des bords de Meuse aux rives du Guadalquivir : 2000 kms. De la Pro League à la Liga : un monde ! En Andalousie, Michel Preud’homme ne compte donc pas jouer les Don Quichotte : « Séville c’est un grand d’Europe, il a le niveau de la Champions League, même en traversant des moments difficiles, et je rappelle qu’il possède un budget 7 fois supérieur (210 millions) à celui du Standard. Ce qu’on craint surtout c’est leur niveau technique et leur vitesse d’exécution. Si nous on ne répond pas à cela, on coulera ». Vifs comme des danseurs de Flamenco, les triples vainqueurs de l’Europa League (2014, 2015 et 2016) peuvent donner le tournis aux Liégeois.

Mais tout comme Christophe Colomb cherchait les Indes et découvrait les Amériques, l’entraîneur du Standard pourrait bien ne pas rentrer bredouille de Séville, même battu : « Je serai satisfait, même en cas de défaite, si l’équipe joue un match plein, si les joueurs me montrent qu’ils ont progressé depuis leur mauvais match à l’Ajax et celui à Eupen. Je veux qu’ils respectent les consignes, qu’ils soient concentrés dès le début et durant 90’, et qu’ils se donnent à fond. Alors un pas en avant serait accompli. »

Attention, ce jeudi, même à l’ombre des jardins de l’Alcazar, la cité andalouse transpirera : 33 à 34 degrés. Mémo Ochoa (qui a joué à Grenade) relativise : « Ce sera la même température pour les deux équipes, et s’il est vrai qu’ils y sont plus habitués que nous, on a effectué notre préparation et notre début de saison sous la chaleur. Ca ne peut pas nous servir d’excuse. »

Après le match nul contre Charleroi samedi, MPH avait ironisé : « A Séville, on jouera comme cela nous aussi : attendre, casser le jeu, faire des fautes, rester à terre, jouer la montre. » Son discours à ses joueurs est probablement différent et la motivation semble réelle de ne pas se présenter en victime consentante. Ochoa : « On devra faire le gros dos 15-20 minutes, puis, comme Getafe l’a réussi ce week-end, saisir les occasions de leur faire mal. » Sébastien Pocognoli insiste : « Je les ai vus contre Getafe, il y a des lacunes dans leur jeu défensif, leur public ne les soutient pas beaucoup, ils sont peut-être dans un creux, à nous d’en profiter, il y a moyen. »

C’est vrai que le FC Séville, qui n’a terminé le dernier championnat national qu’à la 7è place (et a donc dû passer 3 tours préliminaires), n’occupe actuellement qu’une triste 12è place en Liga, 4 points sur 12, et seulement 4 buts inscrits. La mer est houleuse, pour le moment. L’esquif liégeois n’a pas le vent en poupe non plus, avec son début de saison en demi-teinte (12/21 points).

Et pour naviguer en mer d’Espagne, 3 matelots manquent à l’appel : Obbi Oulare, Samuel Bastien et Paul-José Mpoku. A l’inverse, Maxime Lestienne est prêt à commencer, « même s’il n’est pas capable de tenir 90 minutes » ajoute Preud’homme. Prêt ou pas, le Standard va devoir appareiller.

 

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