Dans la foulée des incidents,certains ont eu la critique un peu trop hâtive en pointant du doigt l’efficacité des stewards.

Rappelons quelques principes de base. Les stewards reçoivent une accréditation de l’Union belge et, au Standard, sont liés par une convention avec le club. Ce sont des bénévoles qui reçoivent juste un défraiement pour les kilomètres. Ils doivent suivre une formation d’une dizaine d’heures qui couvre les aspects du stewarding : l’accueil, la fouille, les premiers soins, l’intervention dans un stade en cas d’incidents. Cette formation est donnée par différents spécialistes (policiers, pompiers, Croix Rouge) et un stage de recyclage est prévu chaque année. À Sclessin, on compte entre 120 et 150 stewards, entre 25 et 35 en déplacement. À domicile, ils sont là 2h30 avant le début du match. En déplacement, ils doivent être sur place 2 heures avant le match. Vis-à-vis des supporters, leur compétence est de vérifier la validité des tickets et se limite à une palpation sommaire (en évitant les parties intimes) sans possibilité d’ouvrir de leur propre autorité un sac ou de faire enlever les chaussures. À l’étranger, ils ont un rôle de liaison parce qu’ils n’ont pas les accréditations nécessaires.

« MÊME LES JOUEURS ! »

Venons-en à Charleroi-Standard. Comme en octobre 2015, la fouille a été totalement prise en charge par la police de Charleroi comme le confirme Axel (prénom d’emprunt), un steward présent pour accompagner les 2.000 supporters des Rouches. «Précisons que la collaboration avec les stewards de Charleroi s’est très bien passée, comme c’est le cas quand ils viennent chez nous. Dimanche, les policiers ont d’abord fouillé… les joueurs, puis les stewards et enfin les supporters juste un peu énervés par le goulot entre les barrières pour entrer dans le stade. En première mi-temps, tout se déroulait normalement. Les jets de briquets ont commencé quand Penneteau a pris position dans son but. Difficile d’empêcher ces gestes quand on est juste quelques stewards devant une tribune. Le gardien a rejeté vigoureusement des projectiles vers les supporters. Une chose est sûre : le pétard lancé ne vient ni des Ultras, ni du PHK. Un illuminé qui n’a pu être identifié malgré des tentatives dès hier soir. Après l’arrêt du match, tout s’est toutefois déroulé dans le calme pour repartir en car. » Difficile d’envisager un steward par supporter mais à défaut d’une tribune vide, il faudrait peut-être réduire le nombre de tickets pour les visiteurs à Charleroi. 2.000 supporters pour une trentaine de stewards, c’est trop lourd.

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