Deux mois après avoir été blessé à la cheville contre Anderlecht, Jean-Luc Dompé a fait un retour éclatant en Europa League contre l’Ajax. Un retour qui tombe à point nommé quand on sait que Matthieu Dossevi va partir à la Coupe d’Afrique des Nations.
Jean-Luc Dompé doit sansdoute voir la fin de l’année arriver avec bonheur. Son terrain de jeu de prédilection, il ne l’a vu que trop rarement : 498 minutes de janvier à juin pour un total de cinq titularisations, mais surtout un but en finale de Coupe de Belgique, puis 357 minutes depuis le début de saison avec à la clé quatre titularisations en championnat et une en Europa League. La raison ? Des blessures à répétition. Aux adducteurs d’abord en début d’année civile, puis suite à des contacts. En préparation lors du match amical à Ferencvaros, puis en championnat quand il a été sèchement mis au sol par Tielemans lui occasionnant une entorse de la cheville gauche.
« Il n’a pas encore une attitude professionnelle à 100 %, mais il progresse en ce domaine »
Depuis ce 2 octobre, le Français était porté disparu, payant au demeurant l’une ou l’autre incartade sanctionnée par le club. Parce que, à 21 ans, Dompé n’a pas encore saisi pleinement les obligations que nécessite son métier pour être performant et, surtout, comme il l’a prétendu, atteindre son objectif de rejoindre un club du Top à 24 ans. Et cette quête de maturité n’est nullement niée par son agent Roger Henrotay. « C’est un joueur qui a un potentiel énorme », évoque celui qui l’a sorti de Valenciennes où il ne voulait plus prolonger pour le mettre six mois à Saint-Trond avant de rejoindre le Standard l’hiver dernier. « Il devrait faire une grande carrière. Mais, pour cela, il doit gagner en maturité et mieux gérer sa vie privée. Il n’a pas encore une attitude professionnelle à 100 %. Il le sait. Cela ne lui fera peut-être pas plaisir de le lire, mais il sait que c’est mon avis car je le lui ai déjà dit. Néanmoins, il faut reconnaître qu’il est sur le bon chemin. Il progresse en ce domaine. »
Enfant de la banlieue parisienne où il commence à tâter du foot à Evry à quatre ans, il a grandi dans un quartier chaud. Dont il parviendra à s’extraire pour rejoindre le centre de formation de Sochaux à 13 ans. 450 kilomètres le séparent désormais de mauvaises influences mais aussi de son cocon familial qui lui manque rapidement. Retour à la case départ avant d’être attiré par Valenciennes où il peaufinera sa formation sans réellement recevoir la confiance des différents entraîneurs qui se succèdent. La suite s’effectuera en Belgique où il débarque lors de l’été 2015. «
Il n’est jamais soumis au stress quand il monte sur une pelouse », s’étonne encore son agent. « C’est un joueur collectif qui travaille beaucoup et se donne sans compter ses efforts. Mais en dehors des terrains, il a aussi besoin d’être rassuré et de se sentir aimé. Il faut savoir le gérer. »
Et Aleksandar Jankovic a peut-être entamé ce travail en le relançant dans le grand bain contre l’Ajax. Parce que s’il veut réellement grandir, Dompé a une chance qui s’offre à lui : la Coupe d’Afrique des nations. À Sclessin, la concurrence est rude sur les flancs où peuvent évoluer Dossevi, Raman, Edmilson et donc Dompé. Or, le premier qui se remet d’une pubalgie juste avant la CAN va briller par son absence au début de l’année civile 2017. Ils ne seront plus que trois pour deux places. « Pour moi, sa meilleure place est à droite même si, de la gauche, il peut rentrer dans le jeu et surprendre par ses frappes qui flottent », analyse Henrotay. Histoire alors de démontrer l’étendue de son talent car il n’est nullement question de le voir partir cet hiver. Parce qu’il a très peu joué en 2016 et qu’il a besoin d’enfiler les matches avant de retrouver le chemin des filets.
Et aussi parce qu’il n’entre nullement dans les intentions du Standard de laisser filer un élément en qui Daniel Van Buyten par exemple, puisqu’il est à la base de son transfert à Sclessin, croit fermement. Et d’ailleurs son match contre l’Ajax Amsterdam a démontré qu’il avait le potentiel pour éblouir Sclessin malgré une ossature déséquilibrée qui nécessite un suivi attentif des ostéopathes. Néanmoins, en ce début de saison, ce sont des coups directs qui l’ont éloigné des terrains et non une saine rivalité avec Edmilson ou un quelconque désamour avec Yannick Ferrera qui, dit-on, n’était pas forcément favorable à son arrivée en Cité ardente.
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Commentaires
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Une réponse à Jean-Luc Dompé en quête de maturité
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Ah, c’est sûr, ce Dompé pourrait en surprendre plus d’un, à commencer par son équipier Edmilson, car, pour moi, il n’y a pas photo, Dompé lui est supérieur.
Il pourrait donc nous rendre de précieux services au second tour, surtout que je crains pour Belfodil, qui risque d’avoir la bougeotte et aura besoin d’être BIEN remplacé.
Dans un système un 3-4-3 au second tour, Dompé, planté derrière les deux attaquants, pourraient faire très mal….