Dante Brogno évoque ce match qui lui tient tant à cœur, même s’il regrette « que l’esprit du derby se perde ».

« Quand le coup d’envoi sera donné, je serai ici, en train de débuter ma séance de théorie. » C’est la mort dans l’âme que Dante Brogno ratera Charleroi-Standard ce soir. Mais l’icône du Sporting n’a pas le choix : il doit coacher son équipe le même soir. « Je me rattraperai avec les images à la télé… », souffle-t-il. L’ex-Zèbre nous a reçus dans les installations de l’AFC Tubize pour évoquer longuement ses souvenirs de derby. Mais aussi son lien de cœur avec Charleroi et ses ambitions de coach. Deux passions qui, un jour peut-être, se recroiseront…

Dante Brogno, Charleroi – Standard, ça représente quoi pour vous ?

« Le choc de l’année ! Pour moi, c’est comme un derby londonien ou un Barça – Real. Cette intensité vient de leur proximité. Ce sont deux clubs wallons qui se ressemblent. Ils sont populaires, situés dans un bassin sidérurgique où se trouvent de nombreux ouvriers. »

L’esprit de derby est-il encore le même qu’à votre époque ?

« Pas vraiment : elle se perd. De mon temps, il y avait cinq ou six vrais Liégeois au Standard et autant de vrais Carolos, voire plus, au Sporting. C’était très chaud. Bisconti, Léonard, Goossens, Bodart mais aussi Hellers et Rednic : ils avaient tous l’esprit Standard et la rivalité donnait une âme à ce match. »

Du côté des supporters, on semble aimer se détester…

« Les chants pour se chambrer, ça passe. Mais la violence, il faut vraiment mettre ça de côté. Je me souviens d’un derby où des bagarres avaient eu lieu en tribunes. Même si ce n’était en fait qu’un petit mouvement de foule, ça m’avait choqué. Il faut que le derby reste une fête. C’est d’aillleurs un peu triste de voir qu’il n’y aura que 9.000 spectateurs. À mon époque, il y en avait toujours 24 ou 25.000. »

Entre joueurs, l’animosité est-elle aussi présente qu’entre supporters ?

« Non. Il y eut tout de même un incident sérieux : quand Atty Affo a cassé la jambe de Momo Lashaf. Ça m’a glacé le sang. Je pense qu’il n’avait pas l’intention de le blesser. C’était plutôt un excès d’engagement. Les médias ont peut-être participé à un processus qui a fait monter la tension. Comme entre Anderlecht et le Standard avant l’incident avec Wasilewski. Il faut essayer de se canaliser : même quand le match est chaud, on n’est pas là pour casser des jambes. »

Quel est votre meilleur souvenir de derby ?

« Sans doute en 2001 : mon dernier derby, qui était aussi le dernier match de ma carrière pro. J’avais dit que j’allais marquer et je l’ai fait ! C’était un moment fort émouvant. Daniel Van Buyten me tenait en marquage pendant presque tout le match, mais j’ai quand même réussi à lui échapper. En fait, j’ai souvent marqué contre le Standard. Huit buts, ce n’est pas trop mal, non ? Il y a des équipes comme ça qui vous réussissent. Il faut dire que j’étais toujours motivé. Le derby se préparait de nombreux jours à l’avance. On sentait la pression monter. Il y avait des joueurs que cela rendait fébriles mais moi, ça me rendait plus fort. Pour les sifflets et les insultes des supporters du Standard, c’était pareil : certains joueurs peuvent perdre pied. Moi, j’adorais ça !

Qui a été le plus souvent votre adversaire direct ?

« Philippe Léonard. Il y a souvent eu entre nous des tensions verbales, de l’intox. Mais à la fin du match, on se serrait la main et on se souriait. Philippe était un joueur athlétique, physique. J’étais plus technique et véloce. Je sais que je l’emmerdais ! Car il me l’a souvent répété. J’aimais bien lui mettre des petits crochets… »

Qui sont les joueurs du Standard qui vous ont le plus marqué ?

« Guy Hellers et Didier Ernst. Ils étaient totalement opposés à mon style de jeu mais ils incarnaient l’esprit Standard. Cette flamme rouche, Marc Wilmots l’avait aussi. J’appréciais aussi beaucoup le jeu plus fin de Goossens ou de Vidmar. Celui qui m’a rendu la tâche la plus compliquée, c’était André Cruz. Il lisait très bien le jeu. Rien que par son jeu de position, il me mettait en difficulté. Mais généralement, je finissais quand même par me débrouiller pour marquer ! »

Source : dhnet.be

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