Depuis le début de la saison, Eiji Kawashima est impérial. Dimanche dernier face à Zulte Waregem, le Japonais a de nouveau sauvé les siens alors que le score était de 1-0. Avec seulement neuf buts concédés cette saison (Thuram en a encaissé trois), le gardien des Rouches est le moins perméable de l’élite.

Décrié la saison dernière, Eiji Kawashima a su gagner le respect des fans mais aussi des anciens comme Christian Piot.

« Il est vrai que, la saison dernière, je n’étais pas convaincu par Kawashima. Il commettait trop d’erreurs à mon goût. On était en droit d’attendre autre chose du gardien du Standard. »

Aujourd’hui, le regard de l’ancien portier rouche a bien changé.

« Totalement. Je dois bien reconnaître qu’il est méconnaissable. Le mérite en revient au garçon qui travaille sûrement bien pendant la semaine mais aussi à son coach, Jos Beckx. De plus, il ne faut pas négliger l’apport du transfert de Thuram. »

Pour Christian Piot, Eji Kawashima s’est trop reposé sur ses acquis lors du dernier championnat. « Il n’avait pas de concurrence. Cette saison, c’était différent avec Thuram. Le Japonais avait pour but principal d’inverser la tendance vis-à-vis de ses fans mais aussi de la presse. En plus, Kawashima pense également à la Coupe du Monde en fin de saison. Qui sait? s’il continue sur sa lancée et qu’il réalise un bon Mondial, il peut encore prétendre à un bon transfert. »

Cette saison, Eiji Kawashima ne cesse d’être encensé pour ses belles prestations. « C’est très bien, mais j’ai envie de dire qu’il fait ce qu’on est en droit d’attendre du gardien rouche. S’il avait habitué les supporters à de telles performances la saison dernière, on en parlerait moins. »

La saison dernière, Eiji Kawashima devait également évoluer dans l’ombre de Sinan Bolat, mis à l’écart par la direction et adulé des supporters.

« Bolat était un dieu pour les supporters. Il était toujours présent au club et cela a mis une pression négative sur Kawashima. Aujourd’hui, à Sclessin, on ne parle plus de Sinan Bolat ! C’est peut-être ça, la plus grande victoire du Japonais. La meilleure preuve c’est l’ovation réservée par la T3 à Kawashima lorsqu’il se présente face à elle. Lorsque Sclessin scande ton nom, c’est que tu es respecté. Kawashima le mérite car, il faut le reconnaître, il en a bavé. Néanmoins, il a su se remettre en question. »

Aujourd’hui, le Japonais semble totalement libéré. « Il est beaucoup plus présent et a plus confiance en lui. Il communique davantage. C’est un autre gardien. »

Source : dhnet.be