Vous l’aurez compris, l’arbitre a arrêté la rencontre car il craignait pour l’intégrité physique des joueurs. En première ligne : les deux gardiens. Nicolas Penneteau fut d’abord victime de jets de pétards, de fans du Standard, qui ont entraîné la 1re interruption. Guillaume Hubert a ensuite fait les frais du comportement des supporters, carolos cette fois.

À sa sortie des vestiaires, Guillaume Hubert s’arrête quelques minutes pour converser avec Pierre Locht, le directeur juridique du club liégeois. Il n’est pas le seul à l’interpeller. Tous les Rouches effectuent la même démarche. Le but : savoir ce que risque le Standard en de telles circonstances. D’autant plus que Guillaume Hubert est particulièrement concerné. «Oh, j’ai reçu pas mal de choses sur le corps », explique- t-il un peu dépité. «Cela va des verres de bière aux briquets aux bonbons en passant même par des bâtons… Mon rectangle était envahi d’objets. C’était un peu n’importe quoi.

En seconde période, je fus touché par des briquets et j’ai pris un verre de bière plein dans le cou. » Ce dernier impact a d’ailleurs précipité la 2e interruption de la rencontre. «Pendant longtemps, je n’ai rien dit du tout mais là, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. » Il a pourtant gardé une chose bien précise à l’esprit : continuer le match comme si de rien n’était tant il en connaissait l’enjeu. «J’ai toujours tenté de ne pas provoquer les fans car je savais que cela pouvait inévitablement provoquer des débordements. Mon but était toujours de calmer les choses.

« J’ai toujours tenté de ne pas provoquer les fans » – Guillaume Hubert

D’ailleurs, sur le fait qui a précipité la seconde interruption, j’étais prêt à dégager le ballon, sans souci. Je fus cependant empêché de le faire par un steward qui intervenait suite à un jet de pétard. » Il avoue pourtant ne pas vraiment avoir craint pour son intégrité physique. «Je n’ai pas vraiment eu peur, non. Quand je vois que le gardien de Lyon a lui été touché par un pétard, je relativise.

» Il n’empêche qu’au final, le Standard risque bien de se voir amputé d’un succès qu’il aurait mérité, à cause notamment de ses fans qui ont lancé des pétards alors que leur équipe menait au score. «Il n’y a pas à discuter, les premiers jets proviennent du côté des supporters du Standard qui étaient là pour nous encourager, mais il y eut ensuite une réplique carolo, l’arrêt de la rencontre vient de là ! Moi, je voulais aller au bout. Nous menions, Charleroi était inexistant en deuxième période.

Il n’y avait aucune raison de commettre ces actes… Maintenant nous verrons ce qu’il adviendra. Rejouer le match serait injuste, comme ce serait également le cas d’infliger deux forfaits… C’est vraiment dommage d’en être arrivé là ! »

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