C’est au Futurosport, sous la férule de Philippe Saint-Jean, que tout a vraiment commencé pour nos deux sudoués

Pour Maxime Lestienne et Dino Arslanagic, autant dire qu’il n’y a guère eu de transition entre leurs gazouillements de nouveau-né et leurs premiers balbutiements balle au pied.

Un raccourci dans le temps que l’on doit à Philippe Saint-Jean, alors directeur du Futurosport à Mouscron.

Conforté par la réussite de son expérience au CS Brainois où il avait précédemment porté sur les fonts baptismaux une école de foot pour les trois-quatre ans, il n’avait pas hésité à transposer son projet au pays des Hurlus .

Une méthode à ce point performante et cohérente que René Taelman, autre pédagogue des stades, s’était empressé d’en faire un de ses principaux chevaux de bataille dans son ouvrage, Entraînement spécifique, paru en janvier 1994.

Nos deux petits gars, Lestienne et Arslanagic, nés à 311 jours d’intervalle, ne savaient pas encore qu’ils allaient bientôt intégrer cette classe-biberon en rouge et blanc.

Philippe Saint-Jean s’en souvient comme si c’était hier. « À l’époque, j’avais été pris pour un doux dingue quand j’avais exposé mes idées sur le sujet. Pour damer le pion à d’autres disciplines comme le judo ou le tennis, qui attirent et recrutent aussi dès le plus jeune âge, j’avais ainsi imaginé six stades d’évolution précédant le statut de Diablotin. »

En filigrane de son tableau noir, de la psychomotricité parfaitement adaptée à ces petits bouts de chou dont les gambettes et les pieds commençaient à apprivoiser cette fascinante petite sphère ronde. Avec l’assentiment de leurs parents respectifs, Maxime et Dino acquirent ainsi en salle et sans trop s’en rendre compte les tout premiers rudiments de leur métier.

Aujourd’hui, Philippe Saint-Jean a de quoi être légitimement et humblement fier de la trajectoire épousée par le Brugeois et le Standardman. « Concernant Maxime, je considère qu’il est en passe d’atteindre son point culminant en Belgique. Il était au top voici deux ou trois mois avant de devoir composer avec des petits événements lui fermant momentanément les portes de l’équipe nationale. À lui de stabiliser sa vie, comme l’a très bien fait Eden Hazard. »

Et d’étayer ses propos : « Une fois la post-formation terminée, ce sont toujours des gamins (sic). Ils ont encore tant de choses à apprendre dans la gestion de leur carrière naissante. L’argent, les voitures, les filles, les médias, ils sont très vite exposés à un nouvel univers dont ils doivent maîtriser aussi rapidement les paramètres. »

Pour avoir connu l’internat lors de sa période lilloise, Arslanagic fut de son côté amené à s’autogérer davantage au sortir de l’adolescence : « Mais comme Maxime, il a de surcroît bénéficié d’un environnement parental propice à sa maturation. Le caractère rigoureux de son père, un ancien volleyeur professionnel, n’y est pas étranger non plus. »

Source : dhnet.be

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