Cette défaite-ci change beaucoup de choses

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Si la défaite infligée par Gand au Standard pouvait passer pour un accident, celle d’hier relance la course au titre. Et confirme les difficultés liégeoises.

Ce n’est pas une passation de pouvoir qui s’est produite, hier, au Jan Breydelstadion, puisque le Standard garde une certaine avance, mais ça ressemble bien à un tournant. «On a fait la bonne affaire », a d’ailleurs lâché Michel Preud’homme après la victoire de son Bruges sur un leader qui piétine.

Il faut dire que l’équipe liégeoise, qui possédait dix points d’avance sur Bruges, son premier poursuivant, il y a de ça deux week-ends à peine, n’en a plus que quatre. On ne vous fera pas l’affront de vous dire ce que ce total donne une fois qu’il est divisé par deux.

Voilà pour le côté arithmétique. Mais la victoire brugeoise d’hier ne se limite pas à ça. Si elle en dit déjà pas mal sur une équipe qui vient d’enchaîner un cinquième succès depuis son revers à Anderlecht, elle confirme surtout la méforme du Standard. Hier, la vista, la maîtrise et le sens du contre du leader du championnat étaient restés dans le car. Après la difficile victoire contre Charleroi, et, surtout, la défaite contre Gand, ce sommet a confirmé la tendance: il est loin, l’état de forme de décembre et janvier, qui permettait aux Rouches de balayer le Lierse, Courtrai, le Cercle ou Genk. L’adversaire d’hier était d’un autre gabarit, évidemment. Mais plusieurs cadres rouches étaient eux-mêmes un ton en deçà. Un Vainqueur emprunté, un de Sart logiquement un peu tendre pour ce type de choc, un Bulot transparent et coupable d’une relance plein axe sur le but ou encore un Batshuayi qui court dans le vide: ça fait beaucoup pour un duel contre l’équipe qui monte.

Malgré tout cela, Guy Luzon se refuse à tirer la sonnette d’alarme. «Non, je ne trouve vraiment pas qu’on soit moins bien en ce moment. On reste la même équipe, le même collectif. On va continuer à travailler de la même manière. On a eu du mal à se créer des occasions, c’est vrai, mais ce n’est pas la première fois cette saison. Deux défaites d’affilée? “ So what? ” On a toujours plus de victoires. D’ailleurs, avec un peu plus de chance, on aurait pu gagner ce match.»

Il ne faudrait effectivement pas oublier que Yoni Buyens a trouvé le poteau de Ryan à 0-0. Et il serait simpliste de dire que tout a fonctionné côté blauw & zwart, hier. Même si Bruges aurait pu se voir accorder un penalty en fin de première mi-temps pour un accrochage de Ciman sur Vadis Odjidja, il lui a fallu pas mal d’occasions avant d’en mettre une au fond. Mais le Club, qui a eu l’intelligence de ne pas trop se jeter dans la bataille en deuxième mi-temps, histoire de garder de la lucidité et de ne pas ouvrir des boulevards à Batshuayi et Ezekiel, a su exploiter une erreur individuelle. Luzon a refusé de blâmer qui que ce soit. Il a tout de même admis être «conscient» de ce qui n’a pas été et compte en «tirer les conclusions qu’il faut». Sans les partager avec l’assemblée, évidemment. Les réceptions de Malines et le déplacement à Waasland s’annoncent de toute façon plus abordables que le programme du Club, qui affiche un déplacement à Zulte et un derby contre le Cercle.

Mais pour briller en play-off 1, une chose est sûre: il faudra que tous les Rouches se montrent sous un meilleur jour qu’hier.

Source : lavenir.net

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