Pour un souper manqué…

Voilà pourquoi Adrien Trebel a perdu son brassard de capitaine du au prof t d’Alexander Scholz : il a fait l’impasse, il y a une semaine, sur le souper des et du liégeois. Entre les deux parties, le ressort semble bel et bien cassé.

Adrien Trebel a fait l’impasse sur le repas de fin d’année des joueurs du Standard, organisé au lendemain du partage concédé face à Lokeren. Il a été sanctionné en perdant son brassard de capitaine. Entre les deux parties, le ressort est cassé. Un départ du médian français, dès cet hiver, n’est pas à exclure. La façon dont il a fêté son but, celui d’ouverture, mardi soir sur la pelouse de Saint-Trond, tout en retenue et en intériorité, en dit long sur son immense déception, même si Aleksandar Jankovic a fait mine, au coup de sifflet final, de dédramatiser la situation, en prétendant qu’Adrien Trebel n’avait pas suffisamment l’âme d’un leader, à l’inverse d’Alexander Scholz et qu’il n’avait «pas mal pris mon choix». Ce qui est vrai pour la première affirmation, mais pas pour la deuxième, le médian français ayant au contraire très mal vécu le désaveu dont il a fait l’objet lorsqu’on lui a annoncé qu’il n’était plus le capitaine du Standard et que le brassard revenait désormais au défenseur central danois.

Que s’est-il donc passé pour que le statut d’Adrien Trebel, qui était devenu capitaine de l’équipe liégeoise dans la foulée du départ de Jelle Vandamme à Los Angeles à l’hiver dernier, il y a onze mois précisément, soit ainsi remis en cause ? L’explication est à trouver dans le souper de fin d’année des joueurs liégeois et du staff, organisé jeudi dernier, en soirée, au coeur de la tribune 2 du stade de Sclessin, au lendemain du partage concédé face à Lokeren (1-1). Un souper que Trebel avait snobé, sous prétexte qu’il devait, au même moment, aller chercher son épouse à 130 kilomètres de là, à Anvers, malgré les remarques qui lui avaient été formulées à cet égard.

Cet écart de conduite lui aura coûté cher : en accord avec la du Standard, Aleksandar Jankovic, qui a eu une discussion avec l’intéressé, a décidé sur-le-champ de retirer le brassard à Trebel, estimant qu’il n’avait pas eu l’attitude que doit avoir un capitaine d’équipe. En clair, qu’il avait joué sa carte personnelle alors qu’il attendait du Français qu’il raisonne en termes de collectivité. «Trebel n’est pas assez un leader», admet le technicien serbe, qui a aussi reproché à l’ancien Nantais des déclarations qui, selon lui, montrent clairement qu’il n’a plus toute sa tête à Sclessin.

«Pendant l’été, Bruno Venanzi m’a dit qu’il voulait me garder une saison de plus», a-t-il ainsi répété, la semaine dernière, dans les colonnes de Sport/Foot Magazine. «Mais dans le même temps, il m’a communiqué le prix pour lequel je pourrais partir. Ce montant, on le lui a ramené, avec mon agent. Et il l’a refusé. Donc, je suis resté. Aucun souci. Si on écoute son protocole, il doit me vendre en fi n de saison…»

DÉPART POSSIBLE CET HIVER

Ou avant. Parce qu’Adrien Trebel n’est pas près de digérer la perte de son brassard de capitaine, même s’il savait que son étoile, autant que celle de son ami Matthieu Dossevi, à qui il était reproché, en interne, de ne songer qu’à la Coupe d’Afrique des Nations, avait pâli d’importance dans le ciel de Sclessin. En raison d’un rendement sportif insuffisant, même si le manque de concurrence, à son poste, lui a permis jusqu’ici de tout jouer, ou presque, mais aussi d’attitudes pas toujours en phase avec ce qu’on peut attendre d’un leader, qu’il n’est d’ailleurs pas naturellement.

Autant dire qu’entre Trebel et le Standard, le ressort est cassé et que si l’opportunité se présente, l’ancien Nantais songera à quitter Sclessin dès ce hivernal. «Il ne va pas quitter le club», a assuré Alexander Scholz, mardi au Stayen, pour éteindre le début d’incendie, sans réellement convaincre son auditoire. Vice-capitaine sous l’ère Ferrera, le Danois a été préféré aux deux autres seuls et véritables leaders du groupe que sont Eyong Enoh, en fi n de contrat en bord de Meuse où il ne restera pas au-delà de cette saison, et Reginal Goreux qui, en concurrence avec Collins Fai au poste d’arrière droit avant, peutêtre, l’arrivée d’un renfort, n’a pas l’assurance de tout jouer. À l’inverse, ici aussi, de Scholz, à qui le Standard a décidé d’offrir une belle vitrine. –

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