« À la place des fans, j’aurais aussi eu des doutes »

Même s’il n’était pas en première ligne, David Martane a vécu l’arrivée tumultueuse de Guy Luzon à la tête du Standard.

« Si j’avais été supporter du Standard et que j’avais vu débarquer Guy Luzon que je ne connaissais pas, j’aurais aussi eu des craintes et des doutes », admet-il.

Surtout que les échos venus d’Israël étaient mitigés. Salim Toama et Maor Buzaglo nous avaient dit beaucoup de bien de Guy Luzon, mais la presse israélienne et les supporters de l’Hapoël Tel Aviv étaient nettement plus critiques et sceptiques.

« En Israël, Guy a toujours été victime de son nom. Il a un oncle président de la Fédération et un autre président du Maccabi Petah Tikva. C’est une famille puissante dans le foot israélien. Quand il débarquait quelque part, les gens pensaient directement qu’il était pistonné. Mais il a fait des résultats exceptionnels partout où il est passé, sauf à l’Hapoel Tel Aviv où il a eu toutes les circonstances atténuantes possibles (NdlR : après son arrivée, le club avait vendu les meilleurs joueurs). Vu ce qu’il réussit au Standard, les médias israéliens le sollicitent désormais, mais il refuse de leur parler. »

L’autre conséquence de son bon travail au Standard devrait être une prolongation de contrat. « On l’espère. Il faut voir ce que la fin de saison va donner. Même si je ne pense pas que la décision dépend du résultat final. Quand il est arrivé, il y avait une grosse pression dans le club. Mais il a fait ses preuves et il fait l’unanimité désormais. Il a prouvé que c’est un bon coach et qu’il peut amener le Standard très haut. »

Les détracteurs répondront que cela n’a pas volé très haut sur la scène européenne. « La défaite lors du premier match de groupe, contre Esbjerg, a tout précipité. Après cela, on a pris un point à Elfsborg puis on a eu deux défaites contre Salzbourg, qui fait partie du Top 10 européen. Pour preuve, elle a mis 0-3 à l’Ajax en une mi-temps. Et Guardiola dit que c’est la plus grande équipe de pressing qu’il a vue. Tout est dit. »

Mais il y a aussi eu la fameuse rotation.

« L’ex-entraîneur de Genk a critiqué la rotation et a joué avec la même équipe sur tous les fronts, mais ils se sont effondrés en cours de route et le coach a été viré… Notre stratégie porte ses fruits. On est en tête et les joueurs sont frais et concernés. »

Source : dhnet.be