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Le mot de « Gerouche » : LES BELGES CHAMPIONS DU MONDE

Voici bien une question, voir un rêve qui est sur toutes les lèvres, dans toutes les têtes de tout bon belge qui se respecte. Rêve insensé voici durant des années, voir des décennies, sommes-nous réellement capables d’atteindre cette apothéose, en Russie, nous, les petits Belges ?

Certes, quand on fait le compte des stars qui jouent pour notre drapeau, mais dans des championnats plus relevés, on pourrait raisonnablement caresser ce pari un peu fou, et nos derniers résultats, tant sur la scène Européenne que notre classement FIFA tendent à conforter cette tendance, et pourtant.

Il est encore bien long, le chemin qui nous sépare du graal, comme on dit. Il est surtout parsemé d’embûches que seules les Nations coutumières de ce parcours de tous les extrêmes et de longue haleine ont appris à maitriser et à se sortir les « tripes » au bon moment, comme l’instant l’exige, en grands compétiteurs qu’ils sont.

En résumé, les Belges ont t’ils l’esprit suffisamment guerrier que pour vouloir à tout prix s’imposer, « that’s the question » en fin de compte….

Quand j’entends ci-et-là les critiques qui pleuvent sur nos diables, sur leurs dernières prestations, même et surtout amicales, alors qu’ils sont invaincus sur toute une année, je me dis que nous sommes décidément un peuple bien exigeant, jamais content, alors que nos voisins et amis Français ne tariraient pas d’éloges, encenseraient leurs joueurs  et les verraient encore bien plus grands qu’il n’y parait, voir déjà champions avant les trois coups. Peut-être aussi est-ce chez les Belges un vieux réflexe pour nous éviter de tomber dans une douce euphorie aveugle, allez savoir.

Mais il est vrai qu’il nous faut pourtant nous poser les bonnes questions, et surtout plus encore nous remettre en question, si l’on veut atteindre les sommets et, mieux encore, nous éviter une nouvelle déconvenue semblable à celle connue au dernier Euro, contre-performance qui nous avait singulièrement remis les idées en place, face au Gallois.

Compter dans nos rangs des joueurs que toutes les autres nations nous envient, c’est bien, mais jouer en équipe, les uns pour les autres, ce serait mieux encore. Et quand on voit que la seule absence d’Eden Hazard tend à rendre notre équipe pareille aux autres, à peine même supérieure aux Japonais, ça craint, c’est certain. Paradoxalement, toutefois, en l’absence d’Eden, Kevin semblait avoir, l’espace d’un soir, retrouvé ses sensations antérieures, et, plus encore, toute sa motivation ! A croire qu’il n’aime pas être dans l’ombre d’un autre, notre De Bruyne National. Si pourtant ces deux- là venaient enfin à prester ensemble à leur meilleur niveau, nos chances s’en trouveraient dédoublées, pour sûr.

J’aimerais vous dire que la Belgique fait donc partie des favoris, du moins sur le papier, mais la réalité du terrain risque d’être toute autre en Russie, si l’entraineur, les joueurs, ne prennent pas conscience de leurs insuffisances, malgré leurs bonnes prestations d’ensemble, mais qui reposent le plus souvent sur un exploit isolé, comme la seule action sortie hier soir des pieds de Nacer Chadli, la seule éclaircie dans la grisaille d’un soir.

Bien évidemment, il faut toujours tenir compte du contexte. Ce n’était qu’un match amical, que seuls les Japonais ne semblaient pas considérer comme tel, bien décidés qu’ils étaient à faire trembler cette équipe Belge dès l’entame de la rencontre et couraient comme des gazelles, tandis qu’en face, nos joueurs semblaient plutôt fonctionner au  …. Diesel.

Alors, certes, du talent, nous en avons, mais, méfions-nous, les autres nations n’en manquent pas non plus. Et quand je revois les actions de ce diable Mexicain de Lozano, je me dis que nous nous voyons peut-être plus beau que nous ne le sommes vraiment et sommes méchamment « surcotés »

En fait, et après analyse, je constate que nos joueurs évoluent souvent trop loin les uns des autres, comme s’ils voulaient bien se répartir sur le terrain, ce qui laisse toutefois des espaces trop grands entre chaque élément, augmentant de ce fait les risques d’interception du cuir, lors d’une passe. Cette façon de procéder demande bien entendu moins de course, moins d’effort, plutôt que d’accompagner systématiquement un équipier dans sa course isolée, mais sans ce genre d’effort, on risque d’être bien moins fort que ceux qui s’y emploieront en face.

Autre sujet d’inquiétude, voir le plus grand, notre défense ! Un comble, décidément, quand on sait que celle-ci fut  notre seul point fort pendant les années 80, où même des grands noms, peut-être aussi grands que ceux que l’on porte aux nues aujourd’hui, comme Eric Gerets, Michel Renquin, Georges Grun, et j’en oublie   …..  auraient pu prétendre à bien mieux encore, dans un contexte différent et qui fait la part belle à la libre circulation et commercialisation à outrance.

Bien sûr, cette défense à trois qui nous fut proposée lors de ces deux récentes confrontations amicales était remaniée en raison des absents. Elle méritait donc largement des circonstances atténuantes ! Le seul retour aux affaires de Jan Vertonghen nous fit d’ailleurs un bien fou, face à ces intrépides japonais, hier soir. Ceci dit, pour une équipe censée évoluer haut sur l’échiquier et laisser des espaces derrière, pas une seule fois je ne l’ai vue pratiquer le hors-jeu ! Il faudrait peut-être rappeler un certain Raymond la science pour pouvoir enfin correctement l’appliquer. A défaut, si nous voulons avoir de réelles chances en Russie de briller, il va falloir trouver la clef, car, demain, ce ne sont pas des nations comme Chypre ou Gibraltar qui nous attendent, mais l’Espagne, l’Allemagne, le Brésil …. Rien de moins.

Evidemment, tout devrait mieux se mettre en place avec le trio Vertonghen-Kompany-Aelderwereld, trio incontournable quand les trois sont présents. Mais nul besoin de vous rappeler l’énigme Kompany, aussi incertain sur le terrain que l’atterrissage d’un martien. C’est, comme disent les médias, le chantier qui est proposé à Mr Martinez.

A ce propos, je tiens d’ailleurs à souligner mon incompréhension à voir aligner Boyata, qui a certainement des qualités, alors que jamais encore à ce jour on n’a essayé Bjorn Engels, pourtant retenu lors du dernier Euro par Marc Wilmots, puis abandonné au profit du revenant Vermaelen, si mes souvenirs sont bons. C’est tout de même avec lui que Bruges a été champion, avec lui que cette même équipe affichait la meilleure défense de notre compétition. Aujourd’hui casé à l’Olympiacos, il n’a certainement pas perdu toutes ses qualités, mais le temps presse si on veut l’intégrer dans l’équipe et travailler les automatismes ! J’ajouterai, qui plus est, qu’il ne me déplairait pas de tenter le géant Marouane Fellaini en défense centrale, lui aussi ! Avec son physique impressionnant, son jeu de tête, son sens du placement et son expérience, il pourrait être plus qu’une solution de dépannage, me semble t’il, dans un futur proche, un peu comme le fut Timmy Simons.

A une condition toutefois : qu’il arrête de jouer les méchants et de se mettre les arbitres à dos …..

Allez les diables

Votre serviteur,   Gérouche

 

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One thought on “Le mot de « Gerouche » : LES BELGES CHAMPIONS DU MONDE

  1. La Belgique est un petit pays et dispose d’un fantastique 11 de base et de quelques excellents réservistes, mais pas à tous les postes, pour aller loin dans le tournoi, il faudra économiser les joueurs sans doublures de même niveau et se contenter de victoires à l’économie comme contre le japon. Notre banc comparé à ceux de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne ou de l’Argentine paraît très faible alors que le 11 de base tient parfaitement la route contre tous. Il ne faut pas que nos meilleurs représentants soient sur les rotules au moment du sprint final.

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