C’est tout sauf anodin : estimant, comme le dit sa direction, qu’il est « totalement inacceptable que dans le cas d’un arrêt définitif d’un match sur décision arbitrale, l’issue sportive de ce match puisse être déterminée par le comportement d’une poignée d’individus en tribune », le Standard a décidé de ne plus mettre en vente la moindre place pour ses supporters en déplacement.

Cette mesure, prônée par le président Bruno Venanzi qui, cloué au lit, n’avait pu être présent dimanche au Mambourg, courra jusqu’à la fin de la phase classique de championnat, à savoir le match Mouscron-Standard, programmé le weekend des 4 et 5 mars dans le cadre de la 29e journée de championnat. Au total, ce sont six matches qui sont concernés, à savoir, chronologiquement, les déplacements à Genk, à Saint- Trond, Eupen, Anderlecht, Waasland-Beveren et donc Mouscron, avec le manque à gagner que cela engendrera pour les clubs visités. « Force est de constater qu’il est impossible de contrôler que ces places soient bien occupées par de véritables supporters du club », souligne le communiqué du club principautaire. « Le Standard prend donc spontanément une mesure sans précédent dans l’histoire du football belge… »

Sans aucun fan lors des six prochains déplacements

Parce que jusqu’ici, seuls deux groupes d’animation, les Ultras Inferno et le Publik Hysterik (PHK) avaient été sanctionnés par le club, sous forme d’interdiction de déplacement à Saint- Trond et à Zulte Waregem, dans la foulée des incidents survenus la saison dernière à… Charleroi, alors que les Ultras avaient également été punis de la même manière après le tifo anti-Defour. Ici, ce sont donc tous les supporters qui sont concernés, dès l’instant où si le craquage des fumigènes, avant le coup d’envoi dimanche à Charleroi, portait la signature du PHK, les jets de pétards et de projectiles ne peuvent être imputables à un groupe ou l’autre. On sait d’ailleurs que ce sont les Ultras qui ont tendu le mégaphone à Aleksandar Jankovic afin que le technicien serbe puisse appeler les dans liégeois au calme, avec succès puisque le message du coach liégeois avait été entendu. Cela étant, cette interdiction totale de déplacement imposée par le Standard « démontre clairement qu’il met tout en oeuvre pour s’assurer que de tels incidents ne se reproduisent plus », bottant du même coup le ballon du côté de la direction de Charleroi qui, elle, n’a pas encore pris position. « Pour les matches organisés à domicile, le club n’a plus connu d’incidents depuis la rencontre Standard – Zulte- Waregem du 19 octobre 2014 et donc depuis la reprise du club par Bruno Venanzi », aime à rappeler le Standard.

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