«  Je pense que j’aurai toujours des contacts avec le Standard  », explique-t-il directement, sans se cacher. «  D’autant que je m’entends super bien avec le président Bruno Venanzi. Mon départ l’avait beaucoup peiné et j’aurais également voulu apprendre à le connaître davantage. Malheureusement, la vie a voulu que je m’en aille au moment où, lui, arrivait… J’espère en tout cas que tout va bien se dérouler pour lui car il porte le club dans son cœur. Avec l’arrivée de Daniel Van Buyten, il est parvenu à bien s’entourer. « Big Dan » va permettre à l’Académie de grandir et au collectif de se renforcer. Mais, de mon côté, ce sont les intérêts de ma petite fille qui priment. Sans cela, je ne serais jamais parti de Sclessin.  »

C’est donc de (très) loin que le Diable rouge a assisté aux sorties médiatiques « foireuses » du (nouveau) président des Rouches, une actualité qui le laisse toujours quelque peu perplexe : «  C’est bizarre… Je ne savais pas qu’une telle histoire pouvait se passer dans le monde du foot… J’ai directement connu deux des trois coaches cités et j’ai aussi côtoyé José Riga par le passé, aucun des trois n’est assez stupide et hypocrite pour aller gagner de l’argent sur le dos d’un club. Et je ne vois pas non plus qui serait prêt à payer pour jouer. C’est une histoire que le président aurait mieux fait de ne pas révéler… si c’est bien la vérité. En ce qui concerne Roland Duchâtelet qui a vidé les comptes, je préfère me taire car ce n’est pas la bonne entente entre lui et moi ; il y a des choses qui se sont passées et je ne veux pas en parler car cela pourrait se retourner contre moi. Mais je sais que le Standard est mieux avec Venanzi à sa tête qu’avec Duchâtelet.  »

Un retour au Standard ?

Il n’empêche, Laurent Ciman ne peut rester insensible à la situation sportive catastrophique que traversent actuellement ses anciens équipiers, même depuis le Canada il continue de suivre assidûment les résultats de ses amis. Des Standardmen qu’il voudrait sans doute aider de n’importe quel moyen possible. On se souvient qu’il n’avait pas hésité à se rendre au Cannonier pour les encourager de vive voix en début de saison. Des tribunes au terrain, il n’y a qu’un pas… que le défenseur pourrait rapidement réaliser ! Les dates du championnat nord-américain de soccer (fin des éliminatoires le 6 décembre) ne coïncident pas avec celles de la Jupiler Pro League, il est donc tout à fait envisageable de voir « Lolo » revenir sous forme de prêt, à l’image de ce que Frank Lampard avait réalisé avec Manchester City. «  Pour cela, il faut voir avec mon épouse  », tempère-t-il. «  Je suis beaucoup parti pour les besoins de la compétition, il y a également de nombreuses mises au vert, et je dois avant tout penser à ma famille, à mes proches. Ma femme s’occupe énormément de notre petite Nina et se retrouve ensuite toute seule pour assumer d’autres charges. On va donc dire que revenir de cette manière à Sclessin est possible si et seulement si j’obtiens le feu vert de mon entourage.  »

Seule certitude finalement, c’est le Standard qui demeurera sa priorité en cas de retour en Belgique. «  C’est une évidence  », enchaîne celui qui a pratiquement disputé deux matches sous la vareuse principautaire. «  Ce sera mon premier choix. Après, si le club n’est pas intéressé par mes services, je me dirigerai vers d’autres cercles, on ne sait pas de quoi demain sera fait, j’ai de l’intérêt pour pas mal d’autres clubs de la Ligue aussi…  »