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Mehdi Bayat: «Qu’irait faire Mazzù au Standard?»

Mehdi, en deux matches, la semaine dernière, votre équipe a inversé la tendance pour les playoffs 1. Honnêtement, vous y croyiez encore après la défaite à Gand qui avait débouché sur son lot de pessimisme chez les supporters ?

Franchement, cet état d’esprit ne m’habitait pas du tout avant le match à Ostende. C’est vrai que nous sortions de trois défaites de suite avec la trêve au milieu. Mais il y avait aussi eu cet excellent stage au cours duquel j’ai pu sentir l’état d’esprit positif de nos joueurs. Et puis, si on revient sur nos défaites, déjà, nous avions bousculé Anderlecht. À Malines, c’était très tactique et on se doutait que le premier qui marquerait gagnerait. À Gand, ce fut un peu la même chose. Finalement, ces défaites ont apporté du bon. Notre entraîneur a pu bousculer son groupe et on a pu se rendre compte du talent qu’on avait en réserve, ce qui a été bénéfique pour les titulaires habituels comme pour ceux qui ont enfin eu l’occasion de se montrer. Résultat : deux victoires lors desquelles on a vu de l’envie, de la qualité et du jusqu’au-boutisme.

Précisément, pour gagner autant de rencontres en toute fin de match sur une saison, il y a aussi une part évidente de chance, non ?

Je ne crois pas du tout à cela, non. Simplement, nous avons forcé pas mal de succès dans les derniers instants en appliquant la devise carolo qui est de ne jamais rien lâcher. C’est donc bien une question de mentalité avant tout.

Qui plus est, il était difficile de faire mieux sur le court terme avec vos deux nouveaux, Harbaoui et Remacle, qui ont relancé l’équipe…

Il n’y a pas de secret, nous avons fait des choix sur base de critères et de besoins très ciblés après des discussions avec Felice Mazzù. On savait évidemment qu’il nous fallait un attaquant en priorité et Harbaoui correspondait parfaitement au profil qui était recherché. À la fin décembre, nous avions dominé Anderlecht de la tête, des épaules et de tout le reste mais, pour faire la différence, un buteur nous avait fait défaut. Et puis, Felice nous a glissé qu’il serait sans doute opportun d’attirer quelqu’un capable de distiller des bons ballons aux attaquants. Sur la droite, Fall est très bien mais il manque de concurrence. D’où l’arrivée de Remacle… Et puis, si Charleroi a bouclé son mercato très tôt (NDLR : pour rappel, Mehdi était d’ailleurs en vacances pendant la dernière ligne droite du mercato), c’est parce que je tenais absolument à ce que nos deux recrues participent au stage en Espagne. Je sais toute l’importance que cela revêt pour l’intégration et les automatismes. De toute façon, je déteste travailler dans l’urgence et la précipitation. Le résultat de tout cela, tout le monde aura pu le constater… Qui plus est, je me doutais depuis quelque temps que l’entraîneur allait passer un jour ou l’autre à un système avec deux attaquants.

L’obligation d’attirer deux recrues offensives équivaut à reconnaître que vous vous étiez trompé en misant sur le duo Pollet-Bedia, vous pourriez assumer ça ?

Absolument pas. Felice répète assez que le travail et la mentalité de David apportent énormément à l’équipe. Quant à Bedia, sur le peu de temps de jeu qu’il a reçu quand Pollet était blessé, il a tiré son épingle du jeu en marquant plusieurs buts et je me refuse donc à le considérer comme un échec. Je persiste à croire que c’est un vrai buteur. Et puis, il a seulement 20 ans… De toute façon, Mazzù a fait les bons choix si j’en juge par nos résultats… Quel que soit le système qu’il utilise et les choix de joueurs qu’il fait, tout ce qui m’importe, c’est qu’il prenne un maximum de points puisqu’il est payé pour ça. Et Charleroi n’en a jamais pris autant que cette saison… Je parle beaucoup avec Felice, on partage beaucoup de choses ensemble. J’aime être toujours au courant de ses besoins et attentes et j’essaie un maximum de les satisfaire dans l’intérêt du club.

Pour conclure sur le mercato, un mot sur Mata, qui sera sans doute le prochain à partir, svp ? On pourrait penser que c’est pour ne pas l’exposer dans la dernière ligne droite qu’il est sur le banc depuis deux matches…

Alors, là, vraiment pas ! Il avait une petite contracture qui lui faisait mal et Felice n’a pas voulu prendre le moindre risque, c’est tout ! Après, Marinos a sorti un grand match à Ostende et il était difficile de le retirer après une telle prestation, c’est le jeu. Je considère que Mata reste notre numéro 1 au poste d’arrière-droit mais le foot a ses règles…

Revenons sur Felice Mazzù, que vous appelez parfois votre Ferguson… Comme Dury à Waregem, il jouit d’un CDI mais, avec la nouvelle dimension qu’il a encore prise cette saison, pouvez-vous garantir que vous allez être mesure de le garder longtemps ?

Il a effectivement un contrat à durée indéterminée et nous travaillons ensemble sur des cycles de trois ans. Cette saison est donc tout simplement la première d’un deuxième cycle. Je suis serein par rapport à son implication chez nous, où il se sent à merveille comme tout le monde peut le voir.

Oui mais il va bien falloir à un moment mettre le paquet si vous voulez le conserver sur une longue durée…

Mais que croyez-vous qu’on a fait l’année dernière quand nous avons convenu de repartir sur trois ans ? Cela dit, il a de l’ambition, ce qui est normal. Eh bien, c’est à nous d’accompagner cette ambition, tant sportivement que financièrement, et c’est ce que nous faisons. Charleroi a souvent eu la réputation de payer le moins en D1 mais je peux vous assurer que ce n’est plus du tout le cas.

Mais si un grand club vient, vous savez bien que ce sera difficile de lutter…

Je ne vois que trois clubs qui pourraient constituer pour lui un palier.

Anderlecht, Bruges et le Standard ?

Le Standard ? Allez, sérieusement… Avec tout le respect que j’ai pour ce club, je ne crois pas que ce serait une ascension pour Felice. Qu’est-ce qu’il irait faire là-bas, franchement ? Ce n’est de toute façon pas un club pour lui et je suis d’ailleurs certain qu’il n’ira jamais au Standard.

Gand comme troisième, alors…

Oui, voilà, mais il n’y a pas de place actuellement dans les trois clubs cités, il me semble…

D’accord mais ça va parfois très vite et le cas échéant, sans une bonne clause contractuelle, vous ne pourriez sans doute pas le retenir…

Une telle clause existe ! Si un grand club venait taper à la porte, je peux vous garantir qu’il ne pourrait pas nous prendre Felice aussi facilement que ça…

On va conclure sur les playoffs 1 si vous le voulez bien… Avant le match à Bruges, combien de chances vous donnez-vous d’y être ?

100 % ! On va y être, ça ne fait aucun doute. On y est depuis le début à l’exception d’une semaine… Alors, qui pourrait dire qu’on ne mérite pas amplement d’être dans le top 6 au final en guise de récompense par rapport à tout ce qu’on a montré ? Pour finir le boulot sur les six derniers matches, on ne devra pas oublier de rester nous-mêmes, c’est-à-dire humbles et travailleurs…

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Commentaires

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3 thoughts on “Mehdi Bayat: «Qu’irait faire Mazzù au Standard?»

  1. Ardèchois

    Il se prend pour Dieu le père celui-là ! Il oublie que Mazzu a « forniqué »avec Duchatelet pour venir entraîner le Standard.
    A mon avis, il ne l’a toujours pas digéré. Je m’imagine déjà bien sa tronche si par miracle on récupérait les 3 points.

  2. gerouche

    Sacré Bayat, lui non plus n’en rate pas une ….. Vrai que pour l’instant, il savoure pendant que nous, on déguste …. les pires mesquineries. Mais la roue finira bien par tourner.
    Maintenant, vouloir Mazzu au STandard, serait-ce une bonne chose pour les 2 parties ?
    J’admire effectivement le travail de Mazzu, mais, avant de se payer un tel entraineur, il faut, je pense, stabiliser la Direction où ça part dans tous les sens ….

  3. gerouche

    Ah, ça, sûr que ça lui ferait mal au ventre, tant les 3 points logiquement réattribués au vainqueur, que de voir atterrir son Mazzu chez nous. Et, qu’il le veuille ou non, ça arrivera un jour !

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