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Marc Grosjean: « Il ne faut pas m’expliquer le Standard »

Le coach liégeois obtient des résultats inespérés avec l’Union Saint-Gilloise à tel point qu’on l’a même cité au Standard dont il a été un supporter acharné.

Quand ton nom commence à circuler au Standard, c’est ta plus belle victoire de la saison ?

GROSJEAN : Ma première victoire, c’est d’être où on est aujourd’hui. J’ai repris une équipe qui montait de D3, qui n’était pas du tout prête pour la D2. Il y a eu la réforme du championnat, il fallait finir dans les huit premiers pour être en D1B, on l’a fait. Puis, cette saison, on s’est qualifiés pour les play-offs 2 où personne ne nous attendait. Les objectifs ont été largement dépassés. La deuxième victoire, c’est d’avoir produit un jeu de qualité. Les amateurs de foot sont impressionnés quand ils voient nos matches. Et en plus, les résultats sont là. Qu’on n’oublie pas que dans mon noyau, il y a cinq ou six joueurs qui viennent de D3. Qu’on n’oublie pas que l’Union avait cette saison le plus petit budget de la D1B. Et ma troisième victoire, c’est le nouveau contrat qu’on m’a proposé. Avec des nouvelles fonctions, des responsabilités élargies, la post-formation notamment. J’aurais déjà pu quitter l’Union. J’ai reçu des offres. En janvier, encore, un club de D1A m’a contacté. Je pense qu’on est en train de me redécouvrir.

Et si tu as des offres cet été ?

GROSJEAN : J’ai fait comme tout le monde, j’ai mis une clause libératoire dans mon nouveau contrat… Mon objectif est clairement de repartir en D1A. Mais, je te le répète, seulement dans un club où je ne serai plus le gars qui arrive avec sa pelle, sa fourche et son marteau, et qui doit tout construire.

Tu ne peux pas garantir que tu seras encore à l’Union en septembre ?

GROSJEAN : Tout est possible.

Je reviens au Standard…

GROSJEAN : Écoute… Cite-moi, à part Michel Preud’homme, un entraîneur actuel qui a l’ADN Standard ! Je suis liégeois. J’y ai passé dix ans. Toute ma formation s’est faite là-bas. Escalader le terril avec un coéquipier sur le dos, je l’ai fait. Les matches de rugby sur le terrain C, j’ai bien connu. La buvette de Monsieur et Madame Gérard, je connais tout ça… J’étais un vrai supporter du Standard. Je me revois encore au stade avec mon père et mon parrain. Je revois Milan Pavic qui me tape sur la joue pendant que je regardais un entraînement sur le terrain en cendrée. J’ai vu jouer Roger Claessen, Wilfried Van Moer, Léon Semmeling, Jean Nicolay, Nico Dewalque. J’ai admiré René Hauss. Le Standard, il ne faut pas m’expliquer ce que c’est ! Je peux discuter avec le plus vieux des vieux supporters, je tiendrai la conversation sans souci. Standard – Bayern dans les années 60, j’y étais, assis sur les marches. Je suis allé jusqu’en équipe Réserve. Ma chance, ça a été que Robert Waseige m’appelle et soit très franc. Il m’a dit : -Regarde un peu le noyau, comment tu veux que je te mette dans l’équipe ? Face à moi, il y avait Theo Poel, Eric Gerets,… C’était comme si on m’arrachait un membre, mais je comprenais.

Par Pierre Danvoye

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Marc Grosjean dans votre Sport/Foot Magazine

 

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