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Legear porté disparu

Il n’a plus disputé la moindre minute en match officiel depuis le 29 septembre 2016. Une éternité !

C’est 26 matches complets en six ans

Que devient donc Jonathan Legear, dont la dernière apparition officielle sous le maillot du Standard remonte au 29 septembre 2016 ? Ce soir-là, appelé à prendre le relais de Matthieu Dossevi pour tenter d’accrocher l’Ajax, le médian liégeois avait disputé les dix dernières minutes de jeu sur la pelouse de l’Amsterdam ArenA, en Europa League, les seules qu’Aleksandar Jankovic lui ait accordées depuis son arrivée à Sclessin, au début du mois de septembre 2016. Il y a 134 jours déjà, une éternité ! Son prédécesseur, Yannick Ferrera, avait été à peine plus généreux avec lui, lui permettant de disputer 71 minutes de jeu en tout début de championnat, à Westerlo puis contre Zulte Waregem. Depuis, plus rien ! Le désert.

Pourtant, Jonathan Legear vit pleinement, au quotidien, sa vie de footballeur professionnel. Qu’il n’est plus aux yeux de beaucoup d’observateurs, ayant totalement disparu des radars, puisqu’il n’a même plus été sélectionné depuis le 15 octobre 2016. Les statistiques vont, effectivement, dans ce sens-là : sur base des six dernières saisons, passées à Anderlecht, à Grozny, à Malines, à Blackpool et au Standard, l’ancien international belge n’a accumulé que 2 .353 minutes de jeu, toutes compétitions confondues. Une misère, puisque cela équivaut à un peu plus de… 26 matches complets. Pour… 26 titularisations seulement en championnat. À l’aube de ses 30 ans, qu’il fêtera le 13 avril prochain, Jonathan Legear ne veut pourtant rien lâcher. « Si on analyse la situation objectivement, on doit reconnaître que j’ai toujours amené quelque chose quand j’ai été aligné », nous disait-il en septembre dernier. À raison : les trois derniers buts qu’il a inscrits ont rapporté sept points au Standard, tandis que ses cinq dernières titularisations sous la vareuse rouche (contre Anderlecht, contre Courtrai, à Zulte Waregem, contre le FC Bruges et à Waasland-Beveren) ont valu, excusez du peu, quatre victoires et un partage à l’équipe liégeoise.

Aujourd’hui pleinement épanoui et totalement assagi, Jonathan Legear a arrêté de se poser des questions. Il bosse en silence, se refusant de semer la moindre zizanie. « Je me donne à 1000 % », confirme-t-il. « Aucun coach ne pourra jamais me reprocher un manque d’envie ou d’implication à l’entraînement… » Sans que la récompense soit au bout. En cause, une concurrence très (trop) sévère sur les flancs, mais une difficulté à pouvoir s’entraîner plusieurs semaines durant sans la moindre baisse de régime.

Si, la saison dernière, Legear avait souffert d’une côte cassée et d’une fracture de l’os malaire, c’est au ménisque du genou droit que l’ancien Anderlechtois a été touché en début d’année 2017, au point de devoir écourter le stage organisé à Mijas, dans le sud de l’Espagne. Depuis, l’intéressé a beaucoup travaillé avec les kinés et a repris, mercredi, l’entraînement collectif avant de devoir désormais retrouver le rythme. Définitivement ? C’est ce qu’espère le staff technique liégeois, qui a trop rarement eu l’occasion de pouvoir disposer, pendant trois semaines ou un mois sans discontinuer, d’un Legear à 100 % de ses moyens, alors que son apport a souvent été déterminant et que la qualité de ses centres ne pourrait faire que du bien à une équipe qui, sur ce plan-là, est bien à la traîne également.

Trois rangs gagnés dans la hiérarchie

Jonathan Legear, qui avait inscrit la saison dernière, en ouverture des playoffs 2, le but de la victoire à Waasland-Beveren (0-1), où le Standard se produira dimanche, est un paradoxe à lui seul. Terriblement écouté et respecté par ses équipiers, il l’est aussi, en interne, par un staff technique qui n’oublie jamais, au même titre que pour Reginal Goreux et Renaud Emond, de louer son grand professionnalisme, son implication et son caractère éternellement positif. Pourtant, à l’arrivée, Legear n’a plus jamais voix au chapitre. Son rôle n’est-il dès lors important qu’en coulisses ? Ce serait trop réducteur de le penser.

« Le Standard reste le club de ma ville », dit-il. « Ma famille vient d’ici. C’est l’endroit idéal pour m’épanouir. Quand je me lève le matin, je peux aller déposer mon fils à l’école, ses grands-parents peuvent aller le rechercher facilement. Que je puisse voir trois fois par semaine mes parents, ça n’a pas de prix. Même si je ne suis pas titulaire, c’est ici que je suis heureux. Dès que j’ai signé, j’ai retrouvé le sourire ».

Ceux qui pensent que Jonathan Legear a aujourd’hui accepté son sort sans broncher, s’en satisfaisant pleinement, se trompent pourtant lourdement. Parce que l’intéressé reste, au plus profond de lui, un amoureux du ballon et un passionné de football, mais aussi parce qu’il n’y a aucune injustice, à ses yeux, à ce que Matthieu Dossevi et Junior Edmilson lui soient préférés sur les flancs. Mais aussi parce que Legear, et la pilule est dès lors beaucoup plus facile à avaler, est conscient de la chance qu’il a de mordre à nouveau à pleines dents dans une vie qui, lors de ses funestes et déprimants passages en Russie puis en Angleterre, lui avait en partie échappé.

Plus rien de tout ça donc à Sclessin, où Jonathan Legear est sous contrat jusqu’en juin 2018. Et où il est l’un des éléments les mieux rémunérés de l’effectif. Autant dire qu’il coûte très cher la minute jouée ! « Pour me convaincre de partir, il va falloir réunir beaucoup de critères », affirmait encore l’ailier liégeois dans un entretien qu’il nous avait accordé en septembre 2016. « Je vais toujours privilégier l’aspect famille… »

La direction du club principautaire l’a bien compris, elle qui n’a entamé aucune démarche officielle, lors du dernier mercato, pour vraiment s’en débarrasser, sachant qu’il aurait été impossible, sur base de son salaire, de le prêter ou de le vendre. Des considérations dont le staff technique n’a cure, Legear demeurant, aux yeux d’Aleksandar Jankovic et de ses adjoints, un joueur sur lequel ils n’ont pas fait une croix définitive, loin s’en faut, considérant même que si Jona a été victime, durant la première moitié de saison, d’une concurrence trop ardue, les départs lors du mercato d’hiver de Jean-Luc Dompé, Beni Badigabanga et Isaac Mbenza peuvent désormais lui ouvrir d’autres horizons. Ce qu’il mériterait, même si Matthieu Dossevi, Junior Edmilson et Benito Raman conservent la préséance.

« Cela fait partie du jeu et ce genre de situation se retrouve dans tous les clubs », confie calmement Legear, dont tous nous disent qu’il est loin d’être usé et fini physiquement. Mieux, qu’il est en excellente forme. « Comme il est parti là, Jona va jouer jusqu’à quarante ans tant il est frais », conclut un de ses proches. Avant cela, tout porte à croire que l’ailier liégeois ira, vaille que vaille, au bout de son contrat en bord de Meuse. Calmement.

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Commentaires

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2 thoughts on “Legear porté disparu

  1. VanMoer60

    Très étonnant le fait qu'il aurait un des plus gros salaires? Lorsque le Standard l'a presque ramassé à la rue, on avait répété à l'époque qu'on lui donnait une dernière chance pour un salaire dérisoire pour un footballeur.

    Si quelqu'un est mieux informé ?

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