Le mot de « Gerouche » : DIABLES, déjà en ENFER !

Chers supporters,

S’il y a des matchs parfois inutiles, surtout lorsqu’il s’agit de rencontres dites « amicales », et particulièrement la veille d’un grand tournoi, le moins que l’on puisse dire est que cette « 1ere » de notre équipe Nationale a prouvé toute son utilité !

Si le but était de faire la démonstration de  nos carences dans certaines circonstances,  on peut parler même d’une REUSSITE  TOTALE, tant cette prestation fut éclairante à plus d’un titre, pour les supporters comme pour le coatch National, mettant en évidence ce qu’il ne faut surtout pas faire ! Mais bon sang, qu’a donc appris Mr Martinez durant ces deux dernières années avec cet effectif.

Loin de moi l’idée de tout remettre en question sur une seule et bien triste prestation, même si l’on tient compte de l’opposition d’en face qui ne doit même pas servir de circonstances atténuantes, et donc encore moins remettre sur le tapis le système de jeu pratiqué, à conserver absolument, quoiqu’en disent les spécialistes télé présents ce soir-là.

Par contre, le positionnement de certains joueurs cadres sur le terrain, le manque de solutions de rechange en cas de coup dur, le manque d’envie et d’allant, tous  points posent bel et bien question, ceci à deux semaines à peine du coup d’envoi de ce magnifique challenge.

On peut donc clairement reprocher au coatch Espagnol une prospection insuffisante, un manque de prévoyance, particulièrement en défense, où un Kompany est depuis toujours très douteux du fait de sa fragilité désormais légendaire, sans parler de celle de Thomas Vermaelen, très incertain lui aussi.

Pourquoi n’avoir jamais essayé un Fellaini en défense centrale, au vu de son expérience, de son gabarit ? Pourquoi n’avoir jamais testé un Miangue, au gabarit impressionnant et gaucher qui plus est, ce qui nous fait actuellement cruellement défaut, seul notre « centenaire » du soir, fraîchement récompensé, à savoir Jan Vertonghen, pouvant revendiquer la place.

Pourquoi encore n’avoir jamais fait appel à Bjorn Engels, l’un de nos meilleurs centraux, parti certes sous d’autres cieux, mais n’ayant certainement pas perdu là-bas toutes ses qualités ?

Aujourd’hui, notre équipe Nationale est au pied du mur et en manque de solutions, surtout défensives, c’est clair.

Alors que voici plusieurs années que cette équipe a entamé sa montée en maturité, qu’elle compte en ses rangs des hommes faisant partie des meilleurs, qu’on nous dit que cette génération « dorée » va enfin démontrer son énorme potentiel, notre formation arrive juste à briller face aux seconds couteaux, mais dès que l’obstacle s’avère plus costaud ….. Le château de cartes s’effondre et montre toutes ses lacunes, à savoir : un manque de vitesse quand il s’agit de repartir vers l’avant, un manque d’imagination quand il faut créer face à une défense regroupée, un manque de jeu, tout simplement.

Les plus optimistes diront qu’il ne sert à rien de démarrer une compétition pied au plancher, et qu’une préparation demande du temps, le but étant d’arriver au pic de forme au meilleur moment, la prestation de ce samedi n’en demeure donc pas moins très inquiétante.

Et pour ce qui est donc des enseignements, s’il en fallait encore, ils sont nombreux.

Le premier est que, dans ce système, on ne peut jouer sans véritable médian récupérateur devant la défense, avec des joueurs qui mettent le pied, qui vont au charbon et savent conserver un ballon. Je pense ici à un Witsel, un Fellaini, voire même Dedoncker, puisqu’il faudra nous priver de Naingollan, hélas.

Commencer la rencontre avec Debruyn et Dembele à ces deux places, certes tous deux très doués et censés être plus créatifs,  c’était déjà très mal vu, leur horizon étant bouché et fermant insuffisamment les infiltrations dans leur dos.

Notre Kevin National a beau crié haut et fort qu’il ne tient plus à arpenter les flans, je ne vois pas d’autre place pour lui que ceux-là, notre équipe se trouvant dans l’obligation d’écarter le jeu, non de s’engouffrer dans l’axe adverse.

Le constat est par ailleurs identique au positionnement de Carrasco, droitier de formation, mais balancé sur le flan gauche et rentrant systématiquement dans l’axe, créant ainsi un surnombre là où il n’en n’est vraiment pas besoin.

Notre homme aurait à coup sûr été bien plus utile en pointe, à la droite de Lukuku, comme complément idéal d’Eden de l’autre côté du rectangle, surtout à la place d’un Dries Mertens qui semblait complètement perdu dans ce dispositif.

Un autre enseignement est aussi un manque de rythme, à acquérir au plus vite, et particulièrement dans le chef de quelques joueurs et non des moindres, plusieurs de nos internationaux ayant été soit longtemps blessés, soit mis de côté dans leur club respectif.

Bref, dans ces conditions, vous l’aurez compris, faire de notre équipe Nationale l’un des favoris en vue de la prochaine coupe du Monde ressemble à une chimère, et il nous faut bien vite retomber les pieds sur terre.

Il nous reste à peine plus de 10 jours pour parfaire nos automatismes et réparer nos erreurs.

Quant à l’envie, il faut espérer qu’elle gagne le cœur des joueurs, car ils paraissaient bien paumés ce samedi soir, dans une équipe sans âme et sans conviction.

Difficile dans ces conditions de se montrer ne fusse que raisonnablement optimiste et espérer revivre la folie du Mexique, en 84……. Notre parcours au mondial pouvant très bien ressembler à celui de l’Euro, à savoir un premier tour et puis basta.

Car en regardant l’équipe de France évoluer face à l’Italie vendredi soir, la prestation était toute autre, et  leurs attaquants autrement inspirés, avec qui plus est une vitesse à faire pâlir les nôtres. Comme quoi il ne suffit pas de dire qu’on est une vedette, il faut aussi savoir le montrer en toute circonstance. ET des Mbape,  Grizzmann et Dembelé  ont dégagé une toute autre impression que nos-pseudo « stars » d’un soir.

Votre serviteur

Gérouche

 

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