Le mot de « Gerouche »: 1ére VICTOIRE, 1ére ANALYSE

Chers supporters,

Pour un premier coup d’essais, ce premier round fut déjà un coup de maître, de la part de la bande à MPH, autrement dit du Standard New-look, version 2018-2019.

Pardi, parvenir à l’emporter face à un des favoris de la compétition, qui plus est une équipe qui ne nous a que très peu réussi par le passé, avec un effectif amputé de quelques éléments et non des moindres, insuffisamment préparé et n’ayant pas encore totalement assimilé les précepts de son nouveau coatch, ça tient déjà un peu de l’exploit en soi.

Si on ajoute que plusieurs éléments, notamment parmi les nouveaux, nous sont apparus très intéressants et apportant un véritable plus à l’équipe, on ne peut que se réjouir pour la suite de la compétition. Je pense ici essentiellement à Bastien doté d’une bien belle lecture de jeu et à Djenepo, même si ce dernier figurait déjà dans notre effectif la saison dernière, mais pratiquement pas utilisé.

Comme toujours, certes, on a vu des bonnes choses comme des moins bonnes, notamment sur ce premier but des Gantois sur leur première action en première mi-temps, qui plus est à la dernière seconde avant le repos. C’est ce qu’on peut appeler une réussite totale, seuls nos amis Français lors de leur finale à la coupe du Monde étant parvenu à faire mieux, empilant deux buts sans la moindre action de jeu ni occasion durant le même laps de temps !

A croire que le foot moderne récompense désormais ceux qui en montrent le moins, qui se montrent les plus malins, démontrant ainsi à souhait qu’il vaut mieux laisser venir que vouloir dominer à tout prix.

La preuve en fut encore donnée dans le second acte, où les Gantois étaient beaucoup mieux et les rouges moins bien, et pourtant, ce sont ces derniers qui ont frappé !

A méditer dans les années à venir …

Personnellement, ce qui m’a le plus marqué, lors de cette journée initiale  pour nos couleurs, c’est la nouvelle approche propre au grand Michel, plus adepte de la préparation méthodique des phases de jeu que de verser dans l’improvisation, au contraire de son prédécesseur, à qui on a du reste souvent reproché un manque de fond de jeu, sous prétexte qu’il valait mieux laisser exprimer librement les plus talentueux.

Mais qu’est-ce finalement, précisément, qu’un fond de jeu ?

J’ai pu lire ci et là des versions très contradictoires concernant ces trois mots, sorte de raccourci maladroit quant à la définition d’évoluer d’une équipe de foot.

Certes, des fonds de jeu peuvent revêtir plusieurs approches, plusieurs visages, parfois très différents, ce qui permettait d’entendre  dire de certains qu’une absence de fond de jeu est sans raison et sans fondement car ne reposant sur aucun critère précis.

Pour ma part, je dirais tout de même qu’un fond de jeu réside justement dans toute autre chose que la pure disposition tactique sur le terrain, de la plus élémentaire improvisation aussi laissée aux mains des artistes sur la pelouse.

C’est ce qui m’est apparu au terme de cette 1ére manche, où, visiblement, l’improvisation ne faisait plus trop partie du langage du MPH, mais bien plutôt les actions dûment préparées à l’issue d’innombrables séances d’entrainements répétées et au cours desquelles des réflexes simultanés devraient être acquis au plus tôt.

Je dirais donc que l’avantage de procéder de la sorte réside essentiellement dans un gain de temps, la vitesse d’action et de réaction sur le terrain étant souvent des éléments prépondérants, surtout face à des équipes aux défenses regroupées et contre lesquelles il est souvent difficile de trouver la clef nous permettant d’ouvrir le score.

En effet, la seule vitesse des acteurs, leurs courses, suffisent rarement à faire la différence, surtout quand il s’agit d’improviser, de trouver une ouverture, un partenaire.

Le temps de réfléchir, de visionner la situation sur le terrain et de trouver l’homme libre prend bien du temps, trop, laissant à ceux d’en face tout le temps de se réorganiser, eux-aussi.

Préparer par conséquent plusieurs schémas tactiques différents, en fonction de telle ou telle situation, comme semble déjà le préconiser le coatch, permet de gagner un temps considérable sur le terrain, une fois les nôtres en possession du ballon.

Et qui dit vitesse d’exécution d’un côté entraine un temps de réaction moindre chez les opposants, c’est tout simplement …. Mathématique.

Dire que le Standard est par conséquent dores et déjà sur la bonne voie, que nous allons postuler pour le titre serait prétentieux, nos concurrents pouvant aussi procéder de la sorte, mais une réelle lumière a brillé sur la pelouse de Sclessin, vendredi dernier, et suis bien curieux de voir ce que l’équipe va pouvoir produire comme football dans les prochaines semaines.

Les seules véritables questions qui subsistent restent attachées à la composition sur le terrain, surtout si l’on tient compte des retours de Carcela, de SA, de Miangue, de Lestienne…. Ca fait tout de même beaucoup de monde, me semble t’il, avec forcément beaucoup de déçus, à terme.

En effet, dans le 4-3-3 vers lequel MPH semble se diriger, un système qui me plait aussi, vu la consistance accrue au niveau de l’entrejeu, où les backs peuvent monter ou les ailiers avant reculer pour créer une réelle supériorité, tout en s’épargnant de devoir arpenter tout le terrain, les défenseurs centraux ne se comptent qu’au nombre de deux, laissant Zino et dans une  moindre mesure Kosa sur le banc.

Par contre, le trio Bastien – Agbo – Marin, noms auxquels peuvent parfaitement se substituer Cimirot, voir Bokadi ou Carlinhos, laisse entrevoir une belle utilisation des joueurs affectés à ce secteur.

Autrement dit, si MPH en venait à recourir à une défense à trois, ce serait inévitablement au détriment du trio précédent ! Cruel dilemme, c’est une évidence.

Quoiqu’il en soit et quel que soit le système utilisé, donc, on peut  en  conclure que les joueurs « axiaux », qu’ils  évoluent derrière ou au centre, se comptent invariablement au nombre de cinq, ne faisant  pas toujours que des heureux.

Et je n’ose imaginer la concurrence qui prévaudra devant aussi, quand Lestienne, Sa et Medhi revendiqueront clairement une place de titulaire, eux aussi, au grand dam de Djenepo, Emond ou Polo. Pardi, ces trois-là sont ici pour faire tout sauf de la figuration et cirer le banc.

Notre Michel va devoir faire des choix, voire au pire une tournante, s’il ne veut pas que certains claquent la porte du vestiaire.

Mais bon, ok, la saison va être longue et les challenges très variés, raison sans doute de bénéficier d’une telle profusion de biens en coulisse.

Espérons donc que notre nouveau « mage » de Sclessin parvienne à gérer le tout avec bonheur, ce sera à mes yeux le plus difficile à réaliser, dans ces conditions.

Gérouche

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