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L’affaire Belfodil ou l’illustration du malaise au Standard

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Mohamed Al Faiech, l’agent du joueur et Christophe Henrotay livrent leurs versions sur ce qu’il s’est réellement passé lors du transfert avorté de Belfodil du Standard à Everton.

« À l’entendre, c’est Mère Thérésa de Calcutta. » Mohamed Al Faiech , qui se présente comme l’unique personne de confiance d’ Ishak Belfodil , est excédé par l’interview donnée la semaine dernière par Christophe Henrotay au Laatste Nieuws .

« Tout ce qu’il raconte est faux. Je vais vous expliquer ce qu’il s’est passé : mes contacts avec Steve Walsh , directeur sportif d’Everton, remontent à la mi-novembre. On s’est rendus à Londres, le 2 janvier, dans les bureaux du propriétaire d’Everton, le milliardaire d’origine iranienne Farhad Moshiri . » Autour de la table, on retrouve aussi Steve Walsh et Bill Kenwright (président d’Everton). « Si on avait voulu, on aurait pu signer tout de suite, tout était prêt », assure Al Faiech. « Les dirigeants d’Everton avaient même réservé l’hôtel, ils ne voulaient pas qu’on rentre en Belgique. Mais Ishak ne voulait pas aller au clash avec le Standard. Je tiens aussi à dire que nous avons le plus grand respect pour Bruno Venanzi et Olivier Renard . » Toujours selon le clan Belfodil, Christophe Henrotay est mis au courant de l’intitulé de la réunion une heure après leur départ des bureaux londoniens.

Le lendemain de cet échange téléphonique, nous rencontrons Christophe Henrotay dans une brasserie de la banlieue bruxelloise. Il décide de mettre les choses à plat, lassé des rumeurs et attaques qui l’entourent. Il est même prêt à nous montrer sur son téléphone les échanges multiples avec les différentes parties : Bruno Venanzi, mais aussi Bill Kenwright, président d’Everton, ou Ralph Isenegger , un avocat suisse qui a réalisé pas mal d’affaires dans le foot français et que connaît bien Mohamed Al Faiech, l’agent de Belfodil. Le 25 décembre, après avoir reçu un « joyeux Noël » de circonstance, Isenegger demande à Henrotay « quand est-ce qu’on se voit ? » Isenegger veut pousser la vente de Belfodil vers Everton, rappelle que le contrat expire en juin, et que c’est maintenant qu’il faut réaliser le transfert, puisqu’il a un salaire minime (5.000 euros brut) et que cette année d’option ne vaut rien à l’étranger.

Henrotay échange alors avec son ami, Bill Kenwright. Le 7 janvier, par Whatsapp , le président des Toffees annonce que le club serait prêt à formuler une offre de 8+2 millions. Mais au Standard, on en espère davantage.

Le 12 janvier, jour de l’amical face à Dortmund, une rencontre est finalement organisée autour de la fontaine de l’hôtel où le Standard est en stage avec d’un côté Venanzi et Henrotay et de l’autre, des amis de Al Faiech, lequel refuse d’être installé à la même table qu’Henrotay. Everton est prêt à monter à 10+2. En guise de preuve, Henrotay nous montre un mail envoyé par Kenwright.

Plus tard Kenwright adresse un message à Henrotay : Ronald Koeman ne voudrait plus de Belfodil. Il aurait reçu des échos négatifs sur sa personnalité. Kenwright explique à Henrotay que la seule façon de le faire changer d’avis est d’organiser une rencontre entre Koeman et Belfodil. Mais cette fois, Venanzi est catégorique, il ne veut pas laisser son joueur rejoindre Liverpool. « Imagine qu’il se casse le pied en descendant de l’avion, de quoi aurais-je l’air ? », écrit-il à Henrotay. Le 13 janvier, Henrotay tente de passer par Farhad Moshiri qui lui répond qu’il ne peut pas aller à l’encontre de la décision de son coach.

Pour Mohamed Al Faiech, Henrotay est le seul responsable de ce transfert avorté : « Personne au Standard ne l’avait mandaté. Il a voulu faire son truc de son côté, avec ses connexions. » Un joli concentré d’un milieu plutôt tordu.

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Commentaires

Commentaires

5 thoughts on “L’affaire Belfodil ou l’illustration du malaise au Standard

  1. Strictement rien compris… si ce n'est que tout le monde parle avec tout le monde, et que dans le fond, il n'y a rien de mal fait par qui que ce soit il me semble…Mais au final, on en lit très très peu sur la version de Al Faiech et beaucoup sur la version de Henrotay il me semble…On saura juste que Al Faiech est faché sur Henrotay; pas forcément pour ses initiatives, mais sans doute sur le fait que ces initiatives avaient un prix….

    Et pour le fond de l'histoire qui nous intéresse: En gros, Koeman a pris peur à cause d'échos sur le passé de Belfodil, et Venanzi n'a pas accepté que Belfodil s'éclipse pour rencontrer Koeman en personne… Voilà tout…

  2. Merci Ardèchois ….. Même si j'avais plus ou moins compris le fond de l'histoire.

    Mais le problème, au vu de tout ceci, ce n'est pas tellement Henrotay, qui fait son job d'agent de joueurs, mais surtout Van Buyten qui, LUI, est dans le club, et joue un double jeu !

    Ca s'appelle ni plus ni moins UN CONFLIT D INTERET, ça, à tout le moins …..

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