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Grosjean : « Passion, fierté, ferveur, c’est l’ADN du club »

Intronisé en fin de saison dernière directeur général, ce Verviétois de 48 ans revient sur trois années au sein de la direction du Standard et évoque les nombreux projets d’avenir.

Alexandre Grosjean à propos…

…des évolutions majeures de ces trois dernières années : « On s’est attelé rapidement à rendre le club le plus moderne possible. L’un de mes premiers constats, c’est qu’on avait peu de présence sur les réseaux sociaux. Pour quelqu’un qui venait des télécoms, ça m’avait logiquement frappé. Si je me rappelle bien, Anderlecht comptait déjà 700 à 800 000 followers sur Facebook alors que le Standard n’y était même pas. On a lancé notre compte Facebook le 15 octobre et aujourd’hui on a considérablement rattrapé notre retard, même s’il reste encore du travail. Nous avons aussi travaillé sur la mise en avant des valeurs du club : passion, fierté, ferveur. Trois termes que l’on retrouve depuis cette saison sur le dos des vareuses, et qui doivent conscientiser le personnel, les joueurs et les supporters. Ça va bien au-delà d’un effet de com’, c’est l’ADN du club. Le joueur sur le terrain doit respecter ces valeurs, tout comme l’employé dans les bureaux. Cette saison, on a aussi lancé le cashless (payement électronique, ndlr), après avoir lancé la carte de membre. Ça nous permet d’avoir une base de données beaucoup plus claire mais ça doit aussi permettre à nos supporters de bénéficier d’avantages, à la boutique, ou dans d’autres secteurs. »

…de l’effet Preud’homme : « Il a apporté de l’expérience et une très grande sérénité. Car on a envie de le suivre, vu son background et ce qu’il a réussi. Il est structuré, il planifie les choses, il est pointilleux. Il est ultra-professionnel, j’en suis bluffé. Son travail va prendre du temps mais tout est réfléchi. Dans le passé, j’ai parfois fonctionné au Standard avec des gens peu rationnels qui te disaient : « il faut faire ça parce que dans le foot c’est comme ça ». Cette phrase, je l’ai entendue pas mal de fois. Je ne viens pas du foot mais je ne débarque pas non plus de la lune, et le foot ne vient pas d’une autre planète. Je n’ai jamais été d’accord avec cette vision car le Standard est aussi une entreprise. Il y a un facteur d’imprévu qui est lié à l’aspect sportif et qui va forcément changer beaucoup de choses. Le 2-3 à Ostende de l’an dernier, qui nous a qualifiés pour les PO1 une semaine avant notre victoire en Coupe, a effectivement tout changé. Mais ça n’empêche pas qu’on doit se professionnaliser le plus possible. C’est pourquoi il y a effectivement de plus en plus d’employés car il y a de plus en plus d’activités à développer. »

…de l’état des finances : « Le club est sorti des soins intensifs. On a connu une période très difficile au moment de la reprise. Dans un club de foot, le gros de tes résultats financiers est lié au in et au out de tes joueurs. Le rôle d’Olivier Renard est donc essentiel. Il a réalisé un travail phénoménal, il n’y pas beaucoup d’erreurs sur son bulletin. Qui connaissait Marin, Agbo, et Cimirot avant leur arrivée ? »

…du titre de vice-président de MPH : « Il fait partie des administrateurs du club et il est vraiment le bras droit sportif du président. Bruno a voulu intégrer Michel avec un vrai projet, sachant qu’on n’attire pas des mouches avec du vinaigre. Si Bruno lui avait proposé d’être coach du Standard, il lui aurait répondu qu’il l’avait déjà été il y a dix ans. Il fallait quelque chose de plus grand et intégrer la structure d’un club en tant que dirigeant, c’est quelque chose qui lui parlait. »

…de l’augmentation de la capacité du stade : « Je préfère avoir un stade quasiment rempli chaque semaine, qu’une enceinte gigantesque pleine à quelques occasions. Avec un stade de 32.000 places, il faudrait quasiment aller chercher 10.000 abonnés de plus qu’aujourd’hui, ce qui est déjà significatif. Il faut aussi garder l’esprit du stade actuel, qui a quelque chose d’assez unique. Je me rappelle qu’après le Belgique-Gibraltar disputé à Sclessin, Eden Hazard avait déclaré qu’il voulait jouer tous ses matches ici. Et je le comprends. Par rapport au stade Roi Baudouin, il n’y a pas photo. »

Par Thomas Bricmont

Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Alexandre Grosjean dans votre Sport/Foot Magazine

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