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Belfodil : « Je ne suis pas un bouc émissaire »

Tout ça pour ça : voilà comment on pourrait résumer cet épisode (inutile) à l’Union belge. Comme en première instance mardi, la Commission des Litiges d’appel a totalement blanchi Ishak Belfodil suite à son exclusion en fin de rencontre dimanche passé à Anderlecht. Et comment en aurait-il pu être autrement à partir du moment où les « faits » ont été jugés sur la base des mêmes pièces, avec les mêmes arguments développés par les deux parties, le Parquet Fédéral d’un côté, Pierre Locht (le directeur juridique du Standard) et Ishak Belfodil de l’autre ?

Face aux images, le représentant du Parquet avait réitéré sa demande d’une sanction de 3 matches (dont 1 avec sursis et une amende de 800 euros). « On voit une réaction volontaire de frustration de la part de M. Belfodil. Cela reste une question d’interprétation mais selon nous l’intensité était trop importante. »

« Frustré, moi ? »

Propos qui suscitaient plus qu’un froncement de sourcils de la part de l’attaquant, dont la réplique n’allait pas tarder et dépasser le cadre strict du dossier. « Nous sommes là pour la 2e fois. Vous êtes en conflit avec le Standard pour d’autres affaires, vous voulez faire de moi un bouc émissaire. (…) Tout le monde a bien compris : le ballon est là, le joueur (NDLR : Thelin) est à un mètre, je shoote en direction de la balle, mon camarade l’enlève. Si j’avais voulu shooter dans le joueur, je me serais décalé un tout petit peu. Je ne suis pas handicapé (sic), il est à un mètre. Moi frustré ? Ce n’est pas moi qui fais 0-0 à domicile à 11 contre 10 ! Je veux tirer dans la balle pour perdre du temps… et je savais que j’allais avoir un carton jaune. Les gens, quand je leur parle de cette action, ça les fait rire, c’est un gag. Pour un geste gag, on me fait venir une 2e fois à Bruxelles. C’est de l’acharnement ou quoi ? Je suis déjà pénalisé alors que je devrais être avec le reste du noyau en train de me préparer. Je n’ai jamais reçu de rouge directe dans ma carrière – juste une rouge pour deux jaunes avec Parme contre la Roma. Je n’ai jamais frappé sur un terrain de foot. Pourquoi suis-je sorti sans faire de cinéma ? J’ai joué dans de grands championnats, tu sais qu’il peut se passer des choses (sic). Ici, cela se passe devant le banc d’Anderlecht. L’arbitre me donne la rouge, je n’ai pas voulu protester parce que cela n’allait rien changer. Je n’ai même pas touché le joueur. On me fait passer pour un menteur et un maladroit ! Si j’avais fait quelque chose, je l’aurais dit droit dans les yeux. »

De son côté, Pierre Locht rappelait que M. Vertenten n’avait pu convenablement juger la phase puisque son rapport désignait un autre joueur comme la victime (Tielemans) et que la Commission des Litiges, en première instance, n’avait pas pu établir une mauvaise intention de Belfodil.

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