Search
SITE NON OFFICIEL : Présentation de l'équipe, Informations sur le club, Résultats, Classements, Vidéos, Streaming des matches, Discussion, Prono

Arnaud ne brûlera pas les étapes » raconte le père d’Arnaud Bodart

Le jeune Bodart (19 ans) vu dans les yeux de son père, Vincent.

Fouler la pelouse de Sclessin, prendre place là, entre les perches aux pieds de la T3, Arnaud Bodart en a rêvé toute son enfance. Ce rêve, il l’accomplira vendredi soir contre le Lierse. À 19 ans, Arnaud Bodart vit une semaine parfaite. Lundi, il a paraphé son premier contrat pro, mardi soir, il a joué son premier match de Pro League, tandis que vendredi, il découvrira enfin Sclessin en tant que numéro 1.

Calme et serein, Arnaud Bodart garde les pieds sur terre et ne s’enflamme pas. S’il a bien la tête sur les épaules, le jeune portier le doit en partie à l’éducation inculquée par ses parents. « On a toujours souhaité qu’il réalise son rêve mais cela ne devait pas se faire au détriment de ses études (NdlR : il a terminé ses humanités l’année dernière)« , lance Vincent Bodart, son papa.

Ce dernier sait pertinemment tous les sacrifices consentis par son fils pour en arriver là aujourd’hui. « Et pourtant, il n’est encore nulle part », tempère l’ancien gardien du Standard. Mardi soir, c’est à la radio qu’il a suivi les premiers pas de son fils, non sans une pointe d’émotion. « J’étais stressé. Mais bien moins qu’Arnaud. Lui, il était calme, tranquille et serein. C’est une de ses forces. »

À Waasland-Beveren, les 150 fans liégeois ne s’y sont pas trompés et ont scandé le prénom du jeune Bodart. « De quoi donner la chair de poule. C’est sa maman qui me l’a dit. Je suis certain que cela lui a fait du bien. »

Porter le maillot du Standard, c’était écrit dans le chef d’Arnaud Bodart. « Arnaud a le Standard dans les gènes. Il a commencé à Strée mais il a vite migré vers Sclessin où il se rendait presque tous les week-ends avec sa maman. »

Vincent Bodart sait ô combien il ne faut pas s’enflammer. « Être gardien au Standard, c’est très compliqué, je sais de quoi je parle. La saison prochaine, Arnaud aura envie de continuer à grandir. Il ne faut pas brûler les étapes mais bien y aller pas à pas. Je ne vous dirai donc pas qu’il veut être titulaire la saison prochaine. Le but sera de continuer à évoluer aux entraînements et en U21. »

Arnaud Bodart à 13 ans, toujours au Standard.

Il y a onze ans, c’est sous l’impulsion de Jean Nicolay qu’Arnaud Bodart a intégré le centre de formation. Mardi, c’est Philippe Vande Walle (la direction souhaitait aussi le voir à l’œuvre) qui a poussé sa titularisation. « Ils auront marqué la vie de mon fils. Arnaud a eu énormément de bons entraîneurs au Standard. Je pense aussi à Jean-François Lecomte. Sa formation a été parfaite. »

« Ne le comparez pas à Gilbert »

Outre la pression de ses débuts, Arnaud Bodart doit également gérer celle liée à son nom.

Trente-cinq ans et demi après les débuts de Gilbert, un autre Bodart a défendu les filets rouches en première division. Depuis le début de la semaine, le jeune Arnaud est inévitablement comparé à son oncle. Une comparaison qui ne ravit pas pour autant le jeune portier qui veut réussir indépendamment de son nom. D’ailleurs, las que certains membres du staff l’appellent Gilbert, Arnaud avait fait comprendre qu’il souhaitait qu’il soit appelé par son prénom.

Arnaud Bodart en 2013.

« Comparer Arnaud à Gilbert n’est pas une bonne chose », lance Vincent. « Les comparaisons ne sont pas toujours bonnes, j’ai connu cela avec mon frère lorsque j’étais sur le banc. Ce n’est pas toujours évident à vivre. Arnaud, c’est Arnaud et non Gilbert. Les qualités de mon frère n’ont rien à voir avec celle d’Arnaud. »

On l’aura compris, chez les Bodart, on est donc gardien de père en fils. Mais pas question pour Vincent de se substituer au rôle du staff. « On parle évidemment de ses prestations mais très peu. Il a un entraîneur de gardien et j’essaie d’intervenir le moins souvent possible. »

Les critiques, Arnaud Bodart les accepte toujours. « Il est déjà extrêmement critique envers lui-même. Il n’est jamais content et en veut toujours plus. » Mardi soir, le jeune Liégeois se trouvait fautif sur l’unique but de Waasland-Beveren. « Je l’ai eu au téléphone après la rencontre. S’il était globalement satisfait, il reconnaissait avoir un peu hésité à sortir sur le coup franc. Je pense qu’il a été pris par la peur de mal faire. Avec un peu plus d’expérience, il n’aurait pas hésité. »

Exigeant, Vincent Bodart l’est également envers son fils. « Comme n’importe quel gardien, il doit s’améliorer dans tous les secteurs de son jeu. »

Bodart en U17 au Standard.

Ses équipiers : « Il mérite ce qui lui arrive »

Dans le vestiaire, le jeune Arnaud fait l’unanimité. Bourreau de travail, il a rapidement gagné le respect de ses équipiers qui, mardi soir, ont partagé sa joie. « Il a réalisé une grosse prestation », lance Ryan Mmaee. « Je l’ai trouvé très calme, il m’a d’ailleurs surpris sur ce point. Il mérite ce qui lui arrive, c’est un bon gardien, un gros travailleur et j’espère que ça va continuer pour lui. Il a démontré ses qualités. » Un avis partagé par Dieumerci Ndongala qui saluait aussi le flegme du jeune gardien. « À l’entraînement déjà, on sentait qu’il était très serein. Il se donne toujours à fond et mardi, il a été fidèle à lui-même. J’espère qu’il va progresser et garder la tête sur les épaules. » José Jeunechamps se disait aussi satisfait. « Il a fait preuve d’autorité et nous a fait du bien dans le jeu aérien. Le but ? Vous connaissez tous notre problème sur phases arrêtées. »

Partagez
+1
Partages 0

Commentaires

Commentaires




Laisser un commentaire